L’hibiscus n’est pas seulement une plante ornementale, il a aussi une bonne valeur comestible et médicinale. Le thé à l’hibiscus peut réchauffer le corps en hiver et peut également aider à réduire le poids et à diminuer le risque de maladies cardiovasculaires.
Une étude coréenne récente montre que la gossypétine isolée des fleurs et du calice de l’hibiscus peut améliorer efficacement les troubles cognitifs des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.
La célèbre pharmacopée médicale du 16e siècle, le Bencao gangmu, mentionne que la fleur d’hibiscus a pour effet de réduire l’enflure, la diurèse et d’éliminer l’humidité et la chaleur ; l’écorce de l’hibiscus peut tuer les insectes et traiter la teigne ; elle peut traiter la toux, l’enflure des hémorroïdes et la douleur de l’embolie.
Le 21 octobre, le professeur Kyong‑Tai Kim du Département des Sciences de la vie de l’Université des Sciences et Technologies de Pohang, en Corée du Sud, et d’autres chercheurs ont publié une étude sur le site Web de la National Library of Medicine. Durant leurs travaux, ils ont découvert que la gossypétine contenue dans l’hibiscus peut activer la microglie, les cellules immunitaires du cerveau. Ces cellules éliminent la bêta‑amyloïde (Aβ) du cerveau, ce qui améliore les troubles cognitifs dans la maladie d’Alzheimer.
Le Pr Kim a déclaré que la microglie élimine continuellement divers déchets dans le cerveau, notamment les neurones endommagés ou morts et l’Aβ. Grâce à la phagocytose de l’Aβ, la microglie empêche l’accumulation des plaques d’Aβ dans le cerveau, améliorant ainsi la déficience cognitive causée par la maladie d’Alzheimer. Cependant, chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer, l’exposition chronique à Aβ fait que la microglie s’épuise, ce qui réduit son activité phagocytaire contre Aβ.
Comme la microglie joue un rôle important dans la clairance de l’Aβ, l’amélioration de l’activité phagocytaire microgliale contre l’Aβ est une cible prometteuse pour le traitement de l’alzheimer. À la recherche d’un nouveau traitement sans effets secondaires graves, l’équipe de recherche s’est concentrée sur la gossypétine, un flavonoïde présent dans l’hibiscus.
Les chercheurs ont traité des souris atteintes d’Alzheimer avec de la gossypétine par administration intragastrique pendant 13 semaines et ont constaté que les troubles de la mémoire et les capacités cognitives des souris étaient presque revenus à des niveaux normaux. En outre, ils ont constaté que de multiples types d’agrégats Aβ étaient réduits dans le cerveau des souris. Ces agrégats sont couramment présents dans le tissu cérébral des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.
Les chercheurs ont également réalisé des études de séquençage de l’ARN unicellulaire qui ont montré que la gossypétine bloquait les gènes associés à la gliose, qui favorise l’inflammation chronique, tout en augmentant les gènes exprimés associés à la phagocytose d’Aβ.
La prochaine étape pour l’équipe de recherche est de mener des essais cliniques pertinents et de mettre au point de nouvelles méthodes de prévention et de traitement de la maladie d’Alzheimer à l’aide de la gossypétine. Fournir aux patients des médicaments sûrs et abordables.
L’étude a été publiée simultanément dans la Life‑sciences literature et dans Alzheimer’s Research & Therapy.
L’hibiscus et les maladies cardiovasculaires
En outre, en juin 2022, un article publié sur le site Web d’Oxford Academic a montré que la consommation régulière d’hibiscus sabdariffa pouvait réduire le risque de maladie cardiovasculaire.
Les chercheurs ont recherché dans les bases de données Web of Science, Cochrane, Ovid (Medline, Embase, AMED) et Scopus des rapports d’articles expérimentaux sur l’utilisation de l’hibiscus pour intervenir sur les lipides sanguins, la pression artérielle et la glycémie à jeun chez l’adulte, ils en ont extrait des données et ont inclus 17 éléments dans l’analyse des tests. Il a été constaté que l’hibiscus avait un effet plus important sur la pression artérielle systolique que le placebo, et que la réduction de la pression artérielle était similaire à celle du traitement médicamenteux. En outre, l’hibiscus réduisait également de manière significative le taux de lipoprotéines de basse densité. Une consommation régulière réduit le risque de maladies cardiovasculaires.
La Faculté de médecine et de santé de l’Université de Leeds, au Royaume‑Uni, a réalisé conjointement cette étude.
Junko Tokunaga, docteur en médecine de l’Université de Tokyo, au Japon, a déclaré dans une interview accordée à Epoch Times le 13 décembre : « L’hypertension est un facteur de risque majeur de maladies cardiovasculaires et cérébro‑vasculaires. On sait que l’anthocyanine présente dans les fruits et les légumes est riche en anthocyanine dans le calice de la fleur d’hibiscus, qui a un effet antioxydant. »
Selon elle, la maladie d’Alzheimer est la maladie neurodégénérative la plus répandue, et de nombreux médicaments échouent aux essais cliniques en raison de leurs effets secondaires indésirables ou de leur manque d’efficacité. Si l’extrait d’hibiscus est utilisé chez l’homme pour résister à la maladie d’Alzheimer, c’est assurément une excellente nouvelle pour les patients.
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