La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, la DGCCRF, va enquêter sur « les hausses de prix des fournitures scolaires » dont l’a saisie jeudi la ministre déléguée notamment au Commerce Olivia Grégoire.
« Vigilante à la protection du pouvoir d’achat des Français, j’ai demandé aux services de la DGCCRF d’enquêter » a tweeté la ministre en réaction à la hausse de 10% des prix des fournitures scolaires constatée par l’UFC-Que Choisir entre juillet 2022 et juillet 2023.
Ce service de Bercy devra « vérifier du côté de la grande distribution ce qui est fait, (au-delà) de la simple répercussion des prix » du marché, en faveur des consommateurs, notamment au moment des promotions de fin-août, « et qu’il n’y ait pas d’abus », à la veille de la rentrée scolaire, a précisé le cabinet de Mme Grégoire à l’AFP.
En mai, le gouvernement avait demandé aux distributeurs d’intégrer pour la rentrée scolaire des fournitures au dispositif anti-inflation qu’il a promu depuis mars pour endiguer la hausse des prix dans les supermarchés.
« Sur l’ensemble des références qu’on a pu relever, on a une hausse du prix moyen de 10% sur un an, donc ça va être extrêmement douloureux pour les familles », a mis en garde jeudi matin sur RMC le directeur de l’UFC-Que Choisir, Grégory Caret, présentant les conclusions d’une étude parue mardi. La hausse atteint 14% pour les produits de papeterie (cahiers, feuilles, classeurs), « portée par la flambée de la matière première » a estimé l’association qui rappelle « l’évolution du prix de la pâte à papier, en hausse de 17% entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023 en France ».
« C’est l’ensemble du cartable qui est concerné »
Mais « malheureusement c’est l’ensemble du cartable qui est concerné », a souligné M. Caret. Les prix des pinceaux et peintures, le matériel « artistique », ont grimpé de 9% et ceux du matériel « scientifique », règles, compas et équerres ont pris 8%. Les indispensables stylos, crayons et feutres coûtent également 7% plus cher, selon l’étude fondée sur le relevé des prix de 137 produits effectué le 12 juillet.
Au printemps, une bataille de chiffres avait opposé le ministère et l’influente association concernant l’efficacité du « trimestre anti-inflation ». Dans le cadre de cette opération prolongée depuis, les supermarchés s’engagent à vendre les produits de leur choix au « prix le plus bas possible ». Une formule leur laissant une grande liberté de manœuvre.
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