Dans les douze derniers mois en France, le nombre de faillites d’entreprises s’élève à 51.160, ce qui est comparable au nombre de défaillances d’entreprises enregistrées à la même période il y a 4 ans. Toutefois, à l’exception des micro-entreprises, toutes les autres catégories subissent une hausse importante de faillites .
Après une baisse importante du nombre de faillites pendant la pandémie (en 2021, les chiffres étaient au plus bas depuis trois décennies), la tendance est à la hausse pour les défaillances d’entreprises depuis fin 2021. Les chiffres publiés ce jeudi 5 octobre 2023 par la Banque de France montrent qu’ils ont rejoint le niveau de 2019.
En regardant les données par catégories, on peut se rendre compte qu’elles connaissent toutes une hausse importante, à l’exception des micro-entreprises, seule catégorie à connaître un niveau de faillites plus bas que celui d’avant la crise sanitaire, selon La Tribune.
Avec 47.028 entreprises en liquidation ou en redressement judiciaire contre 48.702 en 2019, cette catégorie connaît une baisse de 3,4% des défaillances d’entreprises. Il est toutefois important de noter que les faillites de micro-entreprises représentent presque 92% de la totalité des défaillances d’entreprises et que, sans cette catégorie, les chiffres seraient bien différents. Il serait intéressant de savoir ce que représente ce pourcentage en terme d’emploi touchés.
Dans la catégorie « PME », le nombre des faillites s’envole : +65% pour les très petites entreprises de moins de 10 salariés (2520 contre 1527 en 2019), +81,3% pour les entreprises de 10 à 49 salariés (1180 contre 651 en 2019), +60,5% pour les moyennes entreprises comptant entre 50 et 249 employés (382 contre 238 en 2019). Pour ce qui est des entreprises moyennes et des grands groupes, on arrive à +85,2% (50 faillites pour ces deux catégories ensemble, contre 27 en 2019).
Les secteurs les plus touchés
En ce qui concerne les différents secteurs, le plus touché est celui de l’hébergement-restauration, avec une hausse de 56,7% de faillites. Viennent ensuite les secteurs de l’information et de la communication (+46,3%), celui de l’industrie (+43,2%) et celui des activités financières et d’assurances (+40,8%). Le secteur le moins touché par les hausses des défaillances est celui de l’agriculture, de la pêche et de la sylviculture, avec +8,4%.
Retards de paiements, endettement et croissance ralentie
Selon France Info, parmi les faillites de PME, une entreprise sur quatre met la clé sous la porte actuellement en raison de retards de paiements. Cela représente 40 PME qui ferment chaque jour parce que les fournisseurs ne sont pas payés à temps. Trois raisons expliquent ce phénomène : « un ralentissement de l’activité avec la baisse de la consommation, l’inflation qui renchérit le coût des produits, et les taux d’intérêt élevés », écrit notre confrère.
Du côté des Échos, on estime que la remontée rapide du nombre de défaillances d’entreprises est due à l’endettement et à la croissance ralentie, en particulier pour les petites entreprises. Au début de l’année 2023, Thierry Gardon, le président du tribunal de commerce de Lyon remarquait : « Ce n’est pas le bilan lissé sur l’année qu’il faut regarder mais la tendance sur les derniers mois. J’ai 56 % de dossiers en plus sur les six dernières semaines ».
Reste à savoir si cette hausse rapide du nombre de faillites va s’arrêter ou se poursuivre dans le temps.
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