La musique et la fête ont fait place aux cris et aux pleurs dans la nuit devant la « Lanterne bleue », une discothèque où une bousculade a fait 6 morts et des dizaines de blessés dans le centre de l’Italie. Située en pleine campagne à Corinaldo, à une quarantaine de kilomètres d’Ancône (centre), à quelques kilomètres de la côté adriatique, la discothèque devait accueillir un concert du rappeur italien Sfera Ebbasta.
« Les jeunes sont arrivés vers minuit, certains avec des bus, d’autres accompagnés par des parents », raconte à l’AFP Ines Patrignani, 86 ans, qui habite la maison voisine de la discothèque. « D’habitude il n’y a pas de bruit, on entend à peine la musique, tout au plus les rires des jeunes lorsqu’ils arrivent ou repartent mais ce matin, en me réveillant, j’ai entendus des cris et des pleurs », ajoute la vieille dame, selon laquelle la discothèque existe depuis les années 1960.
Sa nièce Silvia Macinelli, 26 ans, raconte que la « Lanterna Azzurra » (lanterne bleue) est surtout fréquentée par les adolescents des environs. « Ils n’ont pas plus de 20 ans en général, j’y suis allée souvent moi aussi. On s’y amusait bien et il n’y a jamais eu de problèmes, jamais de bagarres », souligne-t-elle.
Sur place, le silence est retombé et les forces de l’ordre ont tendu un cordon pour tenir les journalistes et curieux à distance, tandis que les enquêteurs multipliaient les relevés pour tenter de déterminer les causes et responsabilités du drame. « Il y a eu un facteur déclenchant et on cherche à savoir ce qui a conduit les jeunes à sortir précipitamment de la discothèque », explique Cristian Carrozza, commandant des carabiniers de la province d’Ancône.
Selon les premiers témoignages rapportés par les pompiers, le mouvement de foule aurait été suscité avant le début du concert par la dispersion d’une substance irritante. La balustrade d’un petit pont menant au parking a alors cédé et plusieurs dizaines de personnes sont tombées, à un mètre en contrebas.
Les blessés les moins graves ont été pris en charge dans l’hôpital le plus proche à Senignallia, tandis que les autres ont été conduits à Ancône, où plusieurs jeunes sous le choc ont raconté leur soirée aux médias. « A un moment, nous avons commencé à tousser, on manquait d’air comme quand il y a un incendie et on est tous allés vers la sortie. Il y a eu des jeunes qui sont tombés, piétinés par les autres qui couraient », a raconté l’un d’eux.
Une mère accourue auprès de sa fille hospitalisée à Ancône, s’est dite très marquée par une autre mère, dont la fille est décédée: « Elle tenait à peine sur ses jambes, elle criait et pleurait, elle répétait: C’était ma fille, elle avait seulement 14 ans, vous vous rendez compte… »
D.C avec AFP
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