Pour avoir agressé physiquement Edwy Plenel, l’actrice et réalisatrice Maïwenn a notamment été condamnée à 400 euros d’amende. Elle a déclaré ne pas regretter son geste, qui venait en réaction à un article de Mediapart sur son ex-compagnon et père de sa fille, Luc Besson.
En février 2023, alors qu’elle se trouvait dans un restaurant parisien, l’actrice avait vu le journaliste et fondateur de Mediapart attablé avec une autre personne. Elle s’était alors dirigée vers lui et l’avait agrippé par les cheveux, voulant également lui cracher au visage. Après quoi, elle avait quitté précipitamment les lieux.
Elle écope d’une amende de 400 euros
Le tribunal de police de Paris vient de condamner l’actrice, ce mardi 16 janvier, à une amende de 400 euros. En outre, elle devra également verser 1 euro symbolique à Edwy Plenel, mais aussi 1500 euros à Mediapart au titre des dommages et intérêts, et enfin 500 euros au titre des frais de justice à Edwy Plenel et au média d’investigation.
À la suite de cette agression, survenue dans la soirée du 22 février dernier dans un restaurant parisien du 12e arrondissement, Edwy Plenel avait porté plainte. Il avait déclaré que Maïwenn l’avait saisi par les cheveux « avec violence, lui renversant la tête en arrière et esquissant un crachat sur son visage ».
« Ce n’est rien par rapport au tsunami que ça a été dans ma vie intime »
« Je sais qu’on ne se fait pas justice soi-même, qu’on ne règle pas les choses par la violence. Mais ces gens-là sont allés chercher une déposition très intime », a plaidé Maïwenn ce mardi lors de l’audience. Selon la comédienne, l’article de Mediapart ne reflétait pas ce qu’elle avait dit lors de son audition faite en juin 2020 devant la police judiciaire dans cette affaire, Luc Besson étant accusé, à tort selon lui, de viol par la comédienne Sand Van Roy.
Cette publication a été « un viol moral » a encore affirmé Maïwenn. « On a pris des bouts de ma déposition devant la police uniquement à charge contre le père de mon enfant ». « Mediapart savait très bien que je ne voulais pas m’exprimer sur ce sujet », a-t-elle dénoncé, assurant que c’était elle la victime.
Pour elle, son « comportement » dans ce restaurant n’était d’ailleurs « pas à la hauteur du bouleversement dans [sa] vie », que l’article de Mediapart avait provoqué. « Un crachat et un tirage de cheveux, ce n’est rien par rapport au tsunami que ça a été dans ma vie intime », a-t-elle affirmé. « Donc je ne m’excuse pas et je ne regrette pas », a-t-elle ajouté.
« J’ai proposé une discussion. Il a refusé »
Maïwenn avait confié en juin dernier dans les colonnes du JDD qu’elle avait même cherché à s’expliquer avec Edwy Plenel. « J’ai proposé une discussion. Il a refusé. Il ne veut pas discuter ni chercher à comprendre, mais simplement que je m’incline », avait-elle signifié.
De son côté, Edwy Plenel a déclaré sa « sidération » lors de cette agression, indiquant que c’était « la première fois dans [sa] carrière professionnelle » qu’il était « agressé physiquement dans un lieu public ». Il a estimé qu’il s’agissait d’une agression à l’égard de son métier, puisqu’il s’agissait d’une personne qu’il ne connaissait « ni d’Eve, ni d’Adam ».
« C’est quelqu’un qui a eu un coup de sang »
Selon lui, « Mediapart n’a fait que mentionner un document de justice que Paris-Match avait déjà cité auparavant », mais en aucun cas, la journaliste du magazine d’investigation Marine Turchi n’a utilisé les déclarations faites par la comédienne lors d’un entretien.
L’avocat de Maïwenn, Me Jean Aittouares, a indiqué que sa cliente s’était « sentie trahie », tout en ajoutant que l’infraction était constituée. « Ce n’est pas une délinquante, c’est quelqu’un qui a eu un coup de sang », a-t-il assuré. Estimant que les « faits de violence » reprochés à la cinéaste étaient « caractérisés », le procureur de la République, lui, avait souhaité une « condamnation sévère » et requis une amende de 700€.
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