Une reconversion réussie. Dominique Grandjouan est paysan-boulanger, c’est-à-dire qu’il fait tout de A à Z pour produire un pain au levain de qualité. Selon lui, c’est un métier d’avenir et il n’hésite pas à transmettre son savoir-faire pour que d’autres se lancent.
S’il est vrai que Dominique Grandjouan n’a pas beaucoup de charges, contrairement à nombre de ses confrères, il ne ménage néanmoins pas sa peine. Malgré son dur labeur, ce métier lui procure entière satisfaction. Depuis 2011, l’artisan est installé à la ferme du Petit bois à Saint-Viaud (Loire-Atlantique) avec son épouse, qui elle élève des chevaux, ainsi que leurs deux filles.
« Tout ça me paraissait sain et me correspondait »
« Pour sortir du pain, c’est plus de 6 heures de travail contre 1 h 30 en moyenne pour un boulanger classique », explique à France 3 Pays-de-la-Loire Dominique Grandjouan. Paysan-boulanger est un métier aussi passionnant que complet, puisque toutes les étapes sont gérées par le même homme.
Et pour son pain, Dominique Grandjouan n’utilise pas n’importe quel blé mais des variétés anciennes qui font 1,80 mètres de haut, ce qui, précise-t-il, est « très particulier à travailler ». « Dans la grange, j’ai mon trieur de blé, j’ai également un silo de stockage, ainsi qu’un moulin et une bluterie. Je transforme le blé et réalise mon pain avec du levain. J’exerce le métier exactement comme autrefois, ce qui rend le pain beaucoup plus digeste. Je n’ai pas fait de publicité, tout s’est fait par le bouche-à-oreille. Je vends mon pain sur place, et également à l’extérieur », expliquait à Actu.fr l’artisan-boulanger en avril 2021.
Avec Claire-Marie son épouse, tous deux ont racheté la maison dans laquelle ils vivent ainsi que d’autres bâtiments à un producteur laitier, en 2011. Avant cette vie-là, Dominique Grandjouan travaillait dans le milieu automobile avec son frère. « Je voulais trouver des valeurs, travailler la terre. J’avais des amis paysans-boulangers. J’ai travaillé chez eux et trouvé ça extraordinaire. Le levain, la meunerie, tout ça me paraissait sain et me correspondait », confie encore à France 3 le paysan-boulanger, qui forme lui-même de futurs paysans-boulangers dans son atelier.
« J’ai finalement peu de charges »
Selon lui, ce métier a de l’avenir. « On entend souvent dire qu’il n’y aura pas assez de boulangers pour nourrir la population, mais si on met un paysan-boulanger dans chaque village, le problème sera réglé », déclare-t-il, ajoutant ne pas être dépendant du cours du blé et soulignant qu’avec son four traditionnel, il a « finalement peu de charges ». Cerise sur le gâteau, son pain arrive à se conserver durant une semaine, précisent nos confrères qui ont testé le produit.
Claire-Marie gère quant à elle une activité d’élevage et de pension de chevaux sur ce site, dont la superficie totale est d’environ cinquante hectares. Cette ferme offre un panel composé de plusieurs activités différentes, dont des dîners-spectacles, ce qui constitue un lieu de vie incroyable où toutes sortes d’interactions se sont créées au fil des ans.
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