Le projet de l’Américain Steve Bannon d’organiser les partis populistes en vue des élections européennes de 2019 se heurte aux formations disparates qui ont déjà fait l’effort de converger.
Les élections européennes seront « la première confrontation à l’échelle européenne entre les populistes et le parti de Davos« , assure Steve Bannon. Pour ce faire, l’ancien directeur du site de « l’alt-right » américaine Breitbart News prévoit de lancer une fondation, appelée « The Movement-Le Mouvement« , actuellement pilotée par le patron du petit Parti populaire belge, Mischaël Modrikamen, à l’origine du projet.
Mais la conférence de presse de présentation de cette fondation, qui ne dispose d’aucun site internet et n’est pas encore formellement présidée par M. Bannon, ne cesse d’être reportée et pourrait ne jamais voir le jour. Pour M. Modrikamen, futur directeur opérationnel, il s’agit d’un « club » sur invitation réunissant les formations qui défendent frontières et souveraineté, et combattent islam radical et immigration. Les objectifs: aider à se coordonner et éventuellement constituer un groupe au Parlement européen.
Steve Bannon, ancien vice-président de l’entreprise Cambridge Analytica, au coeur d’un scandale de vol de données personnelles de millions d’utilisateurs Facebook, va proposer conseils en stratégie et communication, analyses et sondages et jure ne pas vouloir « faire exploser » l’UE.
Le patron de la Ligue italienne et ministre de l’Intérieur Matteo Salvini l’a reçu dans l’optique de « sauver l’Europe ». Mais le FPÖ autrichien s’est montré peu disposé à collaborer avec lui, préférant des alliances « indépendamment » de qui que ce soit. Le Premier ministre hongrois national-conservateur Viktor Orban, a déclaré ne pas être « intéressé par des choses qui ne touchent pas la Hongrie« . Et une rencontre entre M. Bannon et le président tchèque Milos Zeman s’est conclue sur un « désaccord » sur les droits de douane américains contre la Chine.
La patronne du Rassemblement national (ex FN) Marine Le Pen, qui l’a rencontré jeudi, a clairement fait savoir qu’elle pourrait être intéressée par son aide technique, mais surtout pas politique. « La force politique qui naîtra des élections en Europe, c’est nous, et nous seuls, qui la structurerons« , a-t-elle insisté lundi.
HS avec AFP
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