François Carré, spécialiste en cardiologie et maladies vasculaires au CHU de Rennes et chercheur à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), a rappelé tous les bienfaits et l’intérêt du sport lors des deux tables rondes organisées au Sénat, conjointement avec la commission des affaires sociales sur le thème « Sport et santé ».
Pendant les auditions organisées par le Sénat ce mercredi 20 janvier 2021, la Commission des affaires sociales ainsi que la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication étaient présentes. Le thème abordé était celui de la santé et du sport.
Les médecins peuvent prescrire aux patients des séances d’activité physique, la loi santé de 2016 les y autorise. « Si je bouge, j’ai moins de risques d’être touché par la Covid, et si je le suis, j’ai moins de risques de développer une forme grave » a expliqué François Carré. De plus, « des économies pourraient être faites sur notre système de santé », a-t-il ajouté, stipulant cependant que « l’activité physique ne remplace pas les médicaments ».
François Carré, cardiologue au CHU de Rennes et chercheur à l’Inserm dit « si je bouge, j’ai moins de risques d’être touché par la Covid, et si je le suis, j’ai moins de risques de développer une forme grave »https://t.co/1u78zyskHC
— TAO DISTRIBUTION (@TaoDistribution) January 20, 2021
« Le seul moyen d’améliorer l’immunité, c’est l’exercice physique », déclare également le cardiologue. « Cela prévient, limite l’évolution et les complications des maladies chroniques, parfois même ça les guérit », affirme-t-il encore. Michel Savin, sénateur de l’Isère, souligne quant à lui que « trop souvent l’activité physique est considérée comme un plus et non pas comme une thérapie réelle », alors qu’elle est « parfois plus forte que les thérapies médicamenteuses ». Le sénateur de l’Isère rappelle également que « le sport sur ordonnance peut être prescrit, mais il n’est pas remboursé et non pris en charge par la Sécurité sociale ».
Mais en raison du couvre-feu à 18 h, malgré les prescriptions des médecins, les patients ne peuvent pas déroger à cette mesure gouvernementale et se privent bien souvent de leur activité. « Le couvre-feu aggrave considérablement le déficit sportif et l’addition au point de vue de santé Covid va se corser par le manque d’activité physique en prévention », a indiqué Florence Lassarade, pédiatre et sénatrice de la Gironde. Elle a également déclaré : « L’absence de prévention par le sport me paraît catastrophique. »
? À 9h30, suivez en direct l’audition par la #ComCultSénat et la #ComAfSocSénat de Laurent Fleury et du Professeur François Carré de @Inserm, sur le #sport et la #Sante.
L’audition en direct :
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Christelle Gautier, cheffe de projet Stratégie nationale sport santé au ministère des Sports, est bien consciente de la complexité de la situation et exhorte à « trouver les ajustements » afin que « les différents publics puissent poursuivre leur activité physique ». Les neurologues s’accordent aussi pour le dire que « la nourriture du cerveau, c’est l’activité physique ». François Carré, lui, estime qu’ « il faut arrêter de séparer le corps et l’esprit ».
Cela est d’autant plus vrai pour les enfants, qui construisent leur capital santé dans les premières années. Ils devraient donc faire entre 2 h 30 et 5 h de sport par semaine, selon les recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé).
« Les enseignants l’ignorent, mais on apprend mieux à lire, écrire et compter lorsqu’on fait de l’activité physique », explique le chercheur à l’Inserm. Pour preuve, le confinement aurait fait « baisser les capacités cognitives de l’enfant de 40 % », renchérit le cardiologue, qui met également l’accent sur les problèmes d’obésité constatés par ce manque d’activité sportive.
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