Les îles Kouriles se dotent d’une connexion internet à haut débit

26 février 2019 15:18 Mis à jour: 26 février 2019 15:22

La Russie a inauguré mardi un câble sous-marin en fibre optique permettant aux îles Kouriles, dont une partie est revendiquée par le Japon, d’avoir un accès permanent et illimité à l’internet à haut débit, a annoncé la société russe de télécommunications Rostelekom.

Inauguré en présence du représentant spécial du président russe pour la protection de l’environnement, l’écologie et les transports, Sergueï Ivanov, le câble relie la ville russe de Ioujno-Sakhalinsk (Extrême-Orient) aux îles d’Itouroup, de Kounachir et de Shikotan.

Longue de 815 km, la ligne, dont la pose a commencé en juin 2018, fournit « un accès à l’internet haut débit pour les habitants, ainsi que pour les organisations commerciales et publiques des Kouriles du Sud », selon un communiqué de Rostelekom.

« L’arrivée de l’internet haut débit sur ces îles reculées, mais russes et qui sont à nous, augmente nettement la qualité de vie de la population locale, en rendant accessible tout un ensemble de services et de technologies d’information, parmi lesquelles la télémédecine et l’enseignement à distance », s’est félicité M. Ivanov, cité dans le communiqué.

Les îles Kouriles, dont la population ne dépasse pas 17.000 personnes selon les statistiques officielles, ne disposaient jusqu’alors que d’un accès internet à bas débit.

Riches en minerais, bordées d’eaux poissonneuses et garantes de l’accès de la flotte russe au Pacifique, quatre îles de l’archipel des Kouriles,  Itouroup (Etorofu en japonais), Kounachir (Kunashiri), Shikotan et Habomai,  font l’objet d’un différend entre Moscou et Tokyo qui dure depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Appelées « Kouriles du Sud » par la Russie et « Territoires du Nord » par le Japon, ces îles, font partie de la région russe de Sakhaline. Mais pour le Japon, elles dépendent toujours de la préfecture de Hokkaïdo, comme avant le conflit mondial, et sont « illégalement occupées par la Russie ».

Ce différend territorial a empêché jusqu’ici la conclusion d’un traité de paix entre les deux pays, même s’ils ont rétabli leurs relations diplomatiques en 1956. Fin janvier, le président russe Vladimir Poutine a indiqué, après une rencontre avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe à Moscou, qu’un « travail de fourmi » restait encore nécessaire avant la signature d’un traité de paix.

D.C avec AFP

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