Les laboratoires Urgo ont été condamnés à une amende de 1.125.000 euros, dont 625.000 avec sursis, pour avoir offert des cadeaux à des pharmaciens, en contrepartie de l’abandon de remises commerciales, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
La justice a par ailleurs ordonné la confiscation de plus de cinq millions d’euros, qui avaient déjà été saisis au cours de l’enquête, a précisé le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch.
Au terme d’une enquête préliminaire entamée en juin 2021, « une pratique commerciale irrégulière employée entre 2015 et 2021 » a été observée au sein de l’activité Healthcare des Laboratoires URGO, basés à Dijon.
« Remise d’objets de valeur ou de loisirs »
Les investigations ont établi « l’existence d’un système consistant in fine en la remise d’objets de valeur ou de loisirs à certains pharmaciens, en contrepartie de l’abandon de remises commerciales pouvant être consenties à leurs officines », précise le parquet dans un communiqué.
Ce système a « permis aux laboratoires de fidéliser une clientèle avec des marges commerciales plus conséquentes et aux professionnels de santé d’obtenir des avantages personnels ». Il contrevient à la loi dite « anti-cadeaux » adoptée en 1993.
Les sociétés Laboratoires Urgo (branche Healthcare, au titre des années 2015 et 2016) et Laboratoires Urgo Healthcare (de 2017 à 2021) ont admis l’existence de ce système et « pris les dispositions nécessaires pour y mettre définitivement fin au cours de l’enquête », précise le parquet.
Les sociétés ont reconnu l’infraction et ont comparu vendredi à une audience sur reconnaissance préalable de culpabilité, à l’issue desquelles elles ont accepté les peines proposées par le parquet de Dijon.
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