La semaine dernière, la mairie de Paris a dévoilé l’étendue de la facture globale des manifestations (et de leurs débordements) contre la réforme des retraites.
Le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, fait état d’un coût total d’environ 1,6 millions d’euros pour le contribuable, dont 536.000 € pour la gestion des déchets, 306.000 € pour le remplacement du mobilier urbain vandalisé et 836.000 € de dommages causés aux prestataires de la commune (notamment en ce qui concerne les kiosques à journaux et les panneaux publicitaires). Notons que cette somme de 1,6 millions d’euros ne tient compte que des dégâts constatés sur des biens publics à l’exclusion de ceux qui ont été commis sur des biens privés.
La mairie de Paris, qui s’était fait remarquer par son soutien aux manifestants et son apathie s’agissant du ramassage des déchets, s’est derechef retournée vers l’État pour payer la facture. Ce réflexe pavlovien de recours à cette « grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde », pour citer Frédéric Bastiat, constituerait surtout un transfert de charges du contribuable local vers le contribuable national.
Cette situation a un précédent juridique : lors de la crise des gilets jaunes, dont le coût était monté à 1,4 M€, la municipalité de Paris avait attaqué l’État en justice et obtenu le remboursement des frais.
Pour rappel, la Fédération française des assurances avait chiffré le coût global de ce mouvement social à 200 M€, ce qui n’augure rien de positif pour les commerçants parisiens et les grandes villes de province.
Il est donc fortement à craindre que cette décision fasse jurisprudence et que les édiles de capitale puissent s’exonérer de toute responsabilité dans leur gestion de la crise pour le moins déficiente et politisée.
Article écrit par Romain Delisle. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.