L’eurodéputée Anne-Sophie Pelletier, exclue lundi par la délégation des élus européens de la France insoumise (LFI) pour harcèlement, a annoncé vendredi dans un communiqué déposer une plainte pour diffamation aggravée et dénoncer « les pratiques antidémocratiques » du parti.
Mme Pelletier, qui a appris « à la lecture du communiqué de presse de LFI » les raisons de son exclusion, « conteste fermement les accusations graves qui sont portées à son encontre », est-il indiqué dans le communiqué transmis à l’AFP par son avocate Me Sabrina Goldman.
— Anne Sophie Pelletier (@ASPelletier) December 8, 2023
Une plainte pour diffamation publique aggravée avec constitution de partie civile sera déposée dans les prochains jours au tribunal judiciaire de Paris, a précisé à l’AFP son avocate.
La délégation des députés européens insoumis avait annoncé lundi exclure Anne-Sophie Pelletier en raison d’un « comportement harcelant, déplacé et agressif » envers treize assistants parlementaires depuis 2019.
Rappelant qu’elle a été « totalement blanchie par la présidence du Parlement Européen » le 16 novembre 2021 « après une enquête du comité anti-harcèlement de l’institution », Mme Pelletier « dénonce les pratiques anti-démocratiques de la France Insoumise ». Elle déplore l’absence « d’un débat contradictoire qui lui aurait permis de répondre aux accusations infondées dont elle est une fois de plus la victime ».
« Des pressions pour se plier aux consignes de votes »
« Anne-Sophie Pelletier estime que son éviction est liée à son choix de voter en faveur de la résolution du Parlement européen du 19 octobre visant à condamner le Hamas après l’attaque du 7 octobre contre Israël, à laquelle LFI était opposée », précise le communiqué.
« L’eurodéputée avait déjà exprimé son désaccord avec la ligne politique de la France Insoumise à plusieurs reprises et avait subi des pressions pour se plier aux consignes de votes sans les questionner », est-il ajouté.
Mme Pelletier voit des similitudes entre sa situation et celle de la députée LFI de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido, sanctionnée en octobre par son groupe à l’Assemblée nationale. Il lui a été reproché d’avoir nui « au bon fonctionnement collectif du groupe parlementaire » par « la diffusion de fausses informations dans la presse » ou « la mise en cause et le dénigrement ad hominem de plusieurs membres du groupe ».
Mme Garrido était aussi accusée d’avoir « humilié des collaborateurs » à l’Assemblée. Raquel Garrido affirme, elle, avoir été sanctionnée pour avoir notamment exprimé son désaccord sur « la façon dont depuis un an La France insoumise est dirigée ».
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