Les chercheurs ont détecté une protection contre le virus responsable du Covid‑19 chez les personnes rétablies jusqu’à 20 mois après l’infection. Voilà une nouvelle étude qui vient s’ajouter au corpus de preuves selon lesquelles l’immunité naturelle est pérenne.
Lors de cette étude, les chercheurs ont décelé des anticorps contre le domaine de liaison au récepteur (« receptor‑binding domain », RBD) de la protéine Spike du SRAS‑CoV‑2 chez 99 % des participants. Ces derniers avaient antérieurement été testés positifs au Covid‑19 et certains ont été infectés il y a 20 mois.
Le SARS‑CoV‑2, à l’origine du Covid‑19, est également connu sous le nom de virus du PCC (Parti communiste chinois). Les anticorps offrent une protection contre le virus.
C’est à l’automne 2021 que l’équipe de chercheurs, dirigée par le Dr Dorry Segev, directeur du groupe de recherche épidémiologique en transplantation d’organes de l’université Johns Hopkins, a lancé un appel pour recruter des adultes en bonne santé non vaccinés afin qu’ils participent à l’étude. Les participants ont été répartis en trois groupes. Le premier groupe était composé de 295 participants confirmés positifs à l’infection du Covid‑19 par le passé. Le deuxième groupe était composé de 275 participants pensant s’être rétablis du Covid‑19, mais qui n’ont pas été officiellement dépistés. Le troisième était composé de 246 personnes qui pensaient ne pas avoir été infectés au Covid‑19 et qui n’ont jamais été testées positives.
Dans le premier groupe, tous les participants, sauf deux, possédaient des anticorps, et rien n’indique que le niveau de protection ait diminué avec le temps.
Environ 55 % des participants du deuxième groupe possédaient des anticorps anti‑RBD. Toutefois, le niveau médian de ces derniers était plus bas que celui du premier groupe.
Dans le troisième groupe, seulement 11 % des participants possédaient des anticorps, et le niveau médian de ces derniers était le plus bas de tous les groupes.
« La principale conclusion [de notre étude] est que l’immunité naturelle est forte et pérenne », a déclaré le Dr Segev dans un courriel à Epoch Times.
L’étude a été financée par la famille Ben‑Dov et publiée dans le Journal of the American Medical Association.
Le Dr Nasia Safdar, professeure au département des maladies infectieuses de la faculté de médecine et de santé publique de l’université du Wisconsin, déclare que les résultats sont encourageants, « mais probablement applicables à une population adulte et en bonne santé uniquement, ayant la capacité et les ressources pour faire une prise de sang ».
« N’est probablement pas représenté le groupe de personnes immunodéprimées, âgées et fragiles, dont la réponse immunitaire peut être très différente de celle des autres groupes », explique le Dr Safdar, qui n’a pas participé à l’étude, à Epoch Times, par courriel.
Les chercheurs ont noté que ces anticorps ne sont qu’un indicateur de l’immunité. On ne sait pas encore si les anticorps anti‑RBD protégeront les personnes contre les variants émergents.
En décembre 2021, le variant Omicron est devenu dominant de par le monde. Les recherches suggèrent que ce dernier, mieux que le variant Delta qu’il a supplanté, peut échapper à la protection conférée par les vaccins ainsi qu’à une infection antérieure.
Les précédentes études ont, pour la plupart, montré que l’immunité naturelle offre une protection supérieure à celle de la vaccination, y compris pendant la période où le variant Delta était dominant. Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) eux-mêmes ont soutenu une de ces études.
Une question demeure importante, à savoir pendant combien de temps dure la protection contre le virus. Étant donnée cette incertitude, certains spécialistes recommandent à la population de se faire vacciner au moins une fois contre le Covid‑19, même s’ils ont antérieurement été infectés et se sont rétablis. Pour d’autres, les recherches indiquent que les vaccins ne confèrent qu’une faible protection contre le virus aux personnes qui ont acquis l’immunité naturelle.
Cette nouvelle étude suit de quelques semaines seulement une précédente étude en prépublication, fournissant des preuves d’immunité naturelle, chez des personnes vaccinées et non vaccinées, 18 mois après l’infection.
Les recherches sur l’immunité naturelle contre le variant Omicron du Dr Segev, en collaboration avec d’autres scientifiques, se poursuivent. Leurs résultats feront l’objet d’un prétirage prochainement.
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