Plus de 3.000 fosses clandestines contenant près de 5.000 cadavres ont été découvertes au Mexique depuis que le gouvernement a déclenché en 2006 une offensive militaire pour combattre les cartels, ont annoncé vendredi les autorités dans un rapport.
En 13 ans, les violences liées à la drogue ont fait plus de 250.000 morts au Mexique. Les experts estiment que la mobilisation de l’armée a abouti à fragmenter ces cartels en cellules plus petites et plus violentes.
« C’est la première fois que le gouvernement fédéral reconnaît l’existence d’une telle quantité de fosses clandestines », a déclaré Karla Quintana, la déléguée nationale chargée des recherches de disparus, qui a présenté ce rapport à l’occasion de la journée internationale des victimes de disparitions forcées.
La Commission nationale des recherches, dont la mission est de retrouver les 40.000 personnes portées disparues au Mexique, a annoncé avoir découvert 3.024 fosses clandestines contenant au moins 4.974 corps.
Ce rapport est considéré comme « historique » ,car c’est la première fois depuis 2006 que les autorités fournissent un panorama global dans ce dossier délicat.
Pendant que ces chiffres étaient présentés dans l’enceinte du palais présidentiel, à Mexico, des proches des disparus et des organisations des droits de l’homme manifestaient à l’extérieur.
« Nos enfants, où sont-ils ? », pouvait-on lire sur les panneaux, à côté de photos géantes des disparus.
Depuis l’entrée dans ses fonctions du nouveau président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador (gauche), le 1er décembre, 522 fosses communes contenant au moins 671 cadavres ont été découvertes jusqu’au 14 août.
Seuls 200 d’entre eux ont été identifiés et 116 remis à leurs familles, selon les données de la Commission.
Ces chiffres traduisent la situation très tendue des morgues mexicaines, où sont rassemblés quelque 26.000 cadavres.
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