Militaires tués au Burkina Faso : le ministre des Affaires étrangères regrette « les risques majeurs » pris par les otages français

11 mai 2019 17:28 Mis à jour: 9 juillet 2019 18:10

Le ministre a demandé aux touristes de faire preuve de la plus grande prudence concernant le choix des destinations où ils envisagent de se rendre.

Interrogé sur Europe 1 ce samedi, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères est revenu sur le décès des deux commandos marine tués au cours de l’opération destinée à libérer quatre otages – deux ressortissants français, une Américaine et une Sud-Coréenne – détenus dans l’est du Burkina Faso.

« C’est un moment de tristesse, de souffrance », a confié Jean-Yves Le Drian. « C’est un bel exploit, qui malheureusement a fait deux morts au combat, pour lesquels la France doit s’incliner », a-t-il ajouté.

« Une zone où il ne faut pas aller »

M. Le Drian a salué la mémoire de Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, deux « grands soldats » qui ont fait le sacrifice ultime pour mener à bien leur mission et secourir les otages.

« J’avais eu l’occasion de les croiser quand j’étais ministre de la Défense. Je connaissais particulièrement Cédric de Pierrepont, et je voudrais dire tout le respect que nous inspirent leur courage et leur abnégation. »

Revenant sur l’enlèvement des deux ressortissants français enlevés le 1er mai pendant un voyage touristique au Bénin, le ministre a mis en avant la dangerosité de leur lieu de villégiature :

« La zone où étaient nos compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge, c’est-à-dire une zone où il ne faut pas aller, où on prend des risques majeurs en allant. »

« Éviter des sacrifices de nos soldats »

« Je pense qu’il faut que tous ceux qui veulent faire du tourisme dans ces pays s’informent auparavant de ce qu’on appelle les ‘conseils aux voyageurs’, qui sont mis en place et entretenus régulièrement par le Quai d’Orsay et qui indiquent les zones sûres, les zones à petit risque et les zones à gros risque », a pointé M. Le Drian.

Et l’ancien membre du Parti socialiste (PS) d’adresser une mise en garde aux voyageurs en les encourageant à faire preuve de la plus grande prudence :

« Le message que je peux délivrer comme ministre des Affaires étrangères est que la plus grande précaution doit être prise dans ces régions pour éviter que de tels enlèvements n’aient lieu, et pour éviter des sacrifices de nos soldats. »

Partis en voyage au Bénin, les deux ex-otages français – Laurent Lassimouillas et Patrick Picque –  avaient disparu le 1er mai pendant un safari organisé dans le parc de la Pendjari, qui s’étend sur près de 5000 kilomètres le long de la frontière burkinabè. Le cadavre de leur guide avait été découvert samedi dernier dans le parc national, avant que leur véhicule ne soit identifié dans l’est du Burkina Faso.

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