Âgé d’une trentaine d’années, l’individu a affirmé que l’infirmière à laquelle il s’en est pris l’avait « provoqué ».
Les faits se sont déroulés peu avant l’été. Admis à l’hôpital de Vannes le 28 mai, un habitant de Saint-Dolay, une commune de moins de 3000 habitants située en Loire-Atlantique, a agressé une infirmière ainsi qu’une aide-soignante de l’établissement venue au secours de sa collègue.
D’après le journal Le Télégramme, l’homme âgé de 31 ans et d’origine algérienne aurait poussé les deux employées contre un mur au moment de récupérer son dossier médical avant de quitter l’hôpital.
Après avoir quitté les lieux, il serait revenu dans la soirée « pour filmer avec son téléphone portable le personnel du service où il avait été admis et pour le menacer d’envoyer cette vidéo à Daech, en Libye, où il se disait invité », rapporte le quotidien régional.
Appréhendé par la police peu après les faits, il a été examiné par un psychiatre qui a jugé que le suspect jouissait de toutes ses facultés. « Je n’ai voulu que récupérer mon dossier médical auprès de cette infirmière qui m’a provoqué », a expliqué l’agresseur présumé aux enquêteurs au moment de sa garde à vue.
Entendue dans le cadre des auditions menées par les forces de l’ordre, l’épouse du suspect a déclaré que son mari avait disjoncté après s’être vu refuser le droit d’utiliser son permis de conduire algérien sur le territoire français. Une situation particulièrement frustrante qui aurait selon elle conduit à son hospitalisation.
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— Observ’Algérie (@ObservAlgerie) September 13, 2019
« Le comportement de cet homme est inquiétant »
Jugé le jeudi 12 septembre par le tribunal de Vannes, le prévenu n’a pas assisté à son procès. S’il a envoyé plusieurs courriers au tribunal, il n’a cependant pas fait appel aux services d’un avocat pour assurer sa défense.
« […] Le comportement de cet homme est inquiétant car, même s’il n’est pas connu de la justice, c’est bien l’apologie publique d’un acte de terrorisme qu’il a effectuée en filmant le personnel hospitalier et en faisant référence à Daech dont il s’est réclamé », a souligné le représentant du ministère public pendant l’audience.
L’avocat de l’infirmière ayant porté plainte contre l’accusé a pour sa part expliqué que sa cliente avait eu « très peur » au moment où son agresseur l’avait « fortement secouée, après l’avoir menacée ».
Le tribunal de Vannes a finalement condamné le prévenu à une peine de quatre mois de prison avec sursis. Il devra également verser 300 euros à la victime au titre des dommages et intérêts.
« En raison de sa situation familiale », les juges ont toutefois décidé de ne pas prononcer d’interdiction de territoire français à son encontre, bien qu’il eût pourtant pu y être condamné en sa qualité d’étranger, l’accusé étant père d’« un jeune enfant né en France ».
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