Le candidat du Premier ministre Benjamin Netanyahu à la mairie de Jérusalem a été éliminé dès le premier tour des municipales organisées lundi en Israël, les deux finalistes devant désormais se départager lors d’un second tour le 13 novembre. Selon les résultats officiels diffusés mercredi, aucun des six candidats à la mairie de Jérusalem n’a atteint la barre de 40% requis pour être élu. Le candidat du chef du gouvernement, le ministre chargé des Affaires de Jérusalem, Zeev Elkin, membre du Likoud, parti de droite de M. Netanyahu, n’a obtenu que 20%.
Il a été nettement devancé par Moshé Leon, un autre candidat de droite soutenu par le ministre de la Défense Avigdor Lieberman. Avec 33% des voix, M. Léon affrontera au second tour Ofer Berkovitch (29%), seul candidat non religieux, fondateur et président du mouvement « Hitorerout » (réveil en hébreu). A Tel-Aviv, le maire sortant Ron Huldaï, membre du parti travailliste (gauche), à la tête de la capitale économique du pays depuis 1998, a pour sa part été réélu.
A Haïfa (nord), l’élection d’Einat Kalisch Rotem, qui a largement franchi la barre des 40%, a créé la surprise: elle devient la première femme à diriger l’une des trois plus importantes villes d’Israël, après avoir évincé Yona Yahav, maire depuis 15 ans. Même si certains scrutins locaux ont constitué des tremplins pour des politiciens aux ambitions nationales, l’élection des maires et conseils municipaux, qui a lieu tous les cinq ans, est largement considérée comme une affaire locale.
Alors que 6,6 millions d’Israéliens étaient appelés à voter, la participation s’est élevée à 54%, contre 50,9% lors du précédent scrutin, selon les derniers chiffres officiels fournis mardi après la fermeture des bureaux. Les Israéliens bénéficiaient pour la première fois d’un jour de congé pour aller voter lors de ces élections, qui ont également eu lieu à Jérusalem-Est et dans des localités du plateau du Golan.
Selon le ministère de l’Intérieur, les résultats définitifs ne seront pas publiés mercredi en raison d’incidents techniques dans son système informatique. La tenue de ces élections dans les villages druzes de ce plateau occupé a suscité la controverse: de nombreux habitants, ressentant un lien fort avec la Syrie, ont exprimé la crainte que ce vote aide Israël à légitimer sa présence.
Le vote a été organisé à Majdal Shams et Ein Qiniya alors qu’il a été annulé dans les deux autres villages (Buq’ata et Massaadeh), les candidats s’étant rétractés face à l’opposition des dirigeants religieux druzes le ministère israélien de l’Intérieur y désignera les maires, comme auparavant. A Majdal Shams, Dulan Abu Salah a été élu avec 260 voix sur 350 dans cette petite ville de plus de 10.000 habitants tandis qu’à Ein Kynia, le nouveau maire Wahil Mugrabi a été élu avec 21 voix contre 2 a sa rivale, Samira Rada, sur un total de 1.600 électeurs.
La seule liste de candidats arabes n’a pas réussi à obtenir de mandats au conseil municipal de Jérusalem, la population arabe de la ville ayant largement ignoré le vote qui s’est élevé à environ 2%, selon les médias.
D.C avec AFP
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