Le secrétaire d’État à la Mer, Hervé Berville, a fustigé samedi des passeurs « criminels » après le naufrage d’une embarcation de migrants dans la Manche dans la nuit, qui a fait six morts, tandis qu’un à deux passagers restaient recherchés.
Sur le port de Calais, épicentre des opérations de secours, M. Berville a pointé « la responsabilité des trafiquants criminels qui envoient jeunes, femmes, adultes à la mort », s’engageant à la poursuite et l’intensification de la « lutte implacable » des autorités face à ces réseaux.
Seul un potentiel disparu restait recensé lundi après le naufrage samedi dans la Manche d’une embarcation de migrants tentant de rallier l’Angleterre, dans lequel six exilés Afghans, dont l’identification est en cours, ont trouvé la mort, a-t-on appris auprès de la préfecture maritime. Après une consolidation du bilan, certains rescapés faisant état de 65 personnes à bord, d’autres de 66, seule une personne « pourrait » encore être portée manquante, a indiqué lundi une porte-parole de la Premar à l’AFP. Les passagers étaient tous des hommes, la plupart Afghans, selon le parquet de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Les corps des six hommes décédés dans le naufrage ont été transportés à l’Institut médico-légal de Lille, où leur identification est en cours, a précisé lundi le parquet de Paris, désormais saisi de l’enquête ouverte pour homicides et blessures involontaires, aide au séjour irrégulier et association de malfaiteurs.
Plusieurs migrants sans gilet de sauvetage
Selon Mohammad Amin Ahmadzai, qui préside l’association afghane Ascia des Hauts-de-France, quatre des six victimes avaient été identifiées lundi par les autorités. « Nous sommes dans l’attente d’informations pour prévenir les familles », a-t-il indiqué à l’AFP, faisant part de beaucoup d’appels de proches suite au naufrage.
Selon plusieurs témoignages de rescapés (36 au total côté français) qu’il a pu rencontrer dimanche, le naufrage s’est produit alors que ses passagers tentaient de remettre du carburant en pleine mer pour relancer le moteur à l’arrêt. Un mouvement de panique aurait alors fait basculer l’embarcation, retrouvée crevée selon les sauveteurs, jetant à l’eau les migrants dont beaucoup n’avaient pas de gilets de sauvetage.
Six bateaux restent mobilisés dans la zone, la Premar anticipant une recrudescence des tentatives de traversées ces prochains jours, au vu des conditions météo favorables.
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