La France « ne reconnaît pas les autorités » issues du putsch mené par le général Abdourahamane Tchiani et considère Mohamed Bazoum, « démocratiquement élu », comme « le seul président de la République du Niger », affirme vendredi le ministère des Affaires étrangères.
« Nous réitérons dans les termes les plus fermes les demandes claires de la communauté internationale appelant à la restauration sans délai de l’ordre constitutionnel et du pouvoir civil démocratiquement élu au Niger », poursuit le Quai d’Orsay dans un communiqué.
Le général Tchiani s’est présenté vendredi à la télévision publique comme « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », après un putsch qu’il a justifié par « la dégradation de la situation sécuritaire » dans un pays miné par la violence de groupes jihadistes.
Niger : le général Abdourahamane Tchiani, le chef de la garde présidentielle du président Mohamed Bazoum, est à la tête du Conseil National pour la sauvegarde de la Patrie. Le président renversé reste retenu au palais présidentiel, dans sa résidence privée. Correspondance. pic.twitter.com/LyC2YMYtEz
— TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) July 28, 2023
« Ce coup d’État est parfaitement illégitime »
Le président français Emmanuel Macron, en déplacement en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a condamné vendredi « avec la plus grande fermeté le coup d’État militaire » en cours au Niger, « dangereux » pour la région, et a appelé « à la libération » du président Mohamed Bazoum.
French President Macron calls for the liberation of President Bazoum and the return of constitutional order in Niger. ???? pic.twitter.com/PN0eMAsh2O
— Mahamat M Adam Bechir (@BlazianP) July 28, 2023
« Ce coup d’État est parfaitement illégitime et profondément dangereux pour les Nigériens, pour le Niger, et pour toute la région », a relevé M. Macron. « C’est pourquoi nous appelons à la libération du président Bazoum et à la restauration de l’ordre constitutionnel ».
Le Niger, un pays pauvre à l’histoire jalonnée de coups d’État, était l’un des derniers alliés de la France au Sahel, une région minée par l’instabilité, la précarité et les attaques jihadistes. Le coup d’État à Niamey est le troisième dans cette zone depuis 2020, après l’arrivée de militaires au pouvoir au Mali et au Burkina Faso.
La France, qui a mis fin à l’opération anti-terroriste Barkhane et s’est retirée du Mali sous la pression de la junte de Bamako, a actuellement 1500 militaires déployés au Niger qui opéraient jusqu’ici avec l’armée nigérienne.
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