Alors que plusieurs hypothèses ont déjà été envisagées pour expliquer le départ du feu ayant complètement détruit le toit de la cathédrale, les enquêteurs s’intéresseraient désormais de prêt à une installation électrique placée dans la flèche du monument.
Près de dix jours après l’incendie qui ravagea la charpente pluricentenaire de la cathédrale Notre-Dame et l’ouverture d’une enquête pour « destruction volontaire par incendie », les causes du sinistre n’ont pas encore été établies.
Si les enquêteurs ont immédiatement décidé de privilégier la piste accidentelle, écartant de facto toute possibilité criminelle, plusieurs hypothèses ont émergé afin de tenter d’expliquer l’origine du drame.
La dernière en date concerne plusieurs cloches électrifiées installées dans la flèche et au dessus du chœur de la cathédrale.
« Oui, nous avons été surpris d’entendre des cloches sonner dans la flèche ! On ne s’y attendait pas. Après, savoir pourquoi ces cloches étaient là, et si elles étaient régulièrement entretenues et autorisées, ce n’est pas mon problème », a expliqué Julien Bras – patron de la société Le Bras Frères et de sa filiale Europe Échafaudage, entreprises en charge du chantier de rénovation de la flèche de Notre-Dame – dans les colonnes de Marianne.
Un total de six cloches électrifiées : trois installées au dessus de la clé de voûte du transept en 2007 et trois autres dans la flèche. Remises en service en 2012, au moment de la rénovation des tours, les cloches situées dans la flèche auraient sonné à 18h04 le jour de l’incendie d’après le magazine.
Dans cette hypothèse, le feu de Notre-Dame, seule cathédrale à la charpente intacte après 853 ans, serait dû à un banal court-circuit électrique sur une installation sauvage… https://t.co/iDVEqlabfs
— Marianne (@MarianneleMag) April 24, 2019
« Une série d’erreurs humaines »
Une information appuyée par Le Canard enchaîné : « Des fils électriques couraient dans les combles, placés à la demande expresse du clergé. Au risque de court-circuit, et en infraction à tous les règlements de sécurité édictés par les architectes en chef des Monuments historiques. »
Ancien architecte en chef des Monuments historiques en charge de la cathédrale Notre-Dame de 2000 à 2013, Benjamin Mouton a déclaré aux journalistes du palmipède que l’usage des cloches électrifiées ne devait être que « provisoire ».
Si le journal satirique, dans son édition du 24 avril, fait état de plusieurs failles parmi le dispositif de sécurité de la cathédrale – pointant « une série d’erreurs humaines » –, la piste menant aux cloches installées sous la flèche, dont la charpente était en pin, serait désormais prise au sérieux par les policiers chargés de l’enquête.
« Les enquêteurs de la brigade criminelle vont maintenant devoir entendre les responsables successifs de l’édifice pour tenter de comprendre qui a autorisé ou pas ces installations électriques dans les parties boisées », conclut Marianne.
Des systèmes électriques « farfelus » qui seraient « en contradiction absolue avec toutes les règles sur ces vieux bâtiments » selon un des 40 architectes en chef des Monuments historiques interrogé par le magazine.
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