Le calendrier présenté par EDF pour contrôler les soudures à risque de fissures dans ses réacteurs nucléaires, présenté mi-mars, a été jugé « approprié » par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), selon des communiqués des deux entités.
La série noire pour l’électricien avait commencé en octobre 2021 par la découverte d’une micro-fissure dans une de ses centrales les plus récentes et puissantes, un phénomène appelé « corrosion sous contrainte ». EDF avait été forcé de lancer un grand plan de contrôle et de réparations, revu en décembre dernier, qui a conduit à l’arrêt de nombreux réacteurs en pleine crise énergétique.
Mais EDF avait dû encore réviser son programme de contrôle après la découverte d’une nouvelle fissure, très importante, dans une conduite du réacteur numéro un de la centrale de Penly, en Seine-Maritime (ouest). L’électricien avait remis mi-mars à l’ASN son nouveau plan de bataille.
100% des soudures réparées et « prioritaires » contrôlées d’ici début 2024
« Mi-mars, l’ASN a pris acte de cette stratégie amendée, qui inclut un renforcement des contrôles sur les soudures réparées, tout en demandant que le dialogue technique se poursuive, afin de s’assurer de la pertinence du calendrier envisagé pour les contrôles sur les soudures prioritaires », a rappelé l’ASN dans un communiqué publié mardi. » À la suite de ces échanges, l’ASN considère ce calendrier comme approprié », a-t-elle indiqué. Mercredi matin, EDF a salué dans un communiqué le fait que l’ASN « a indiqué considérer approprié le calendrier envisagé pour les contrôles sur les soudures prioritaires ». « À date, l’estimation de production nucléaire en France pour 2023 reste dans la fourchette 300-330 TWh », indique le groupe.
L’ASN rappelle que selon ce calendrier, « 90% des soudures réparées identifiées comme prioritaires par EDF du fait de leurs conditions de réparation seront ainsi contrôlées avant la fin de l’année 2023, et l’ensemble de ces soudures le sera d’ici le premier trimestre 2024 ».
L’Autorité précise que les « échanges techniques » avec EDF « ont porté plus particulièrement sur les réacteurs qui présentent (…) des soudures dont le contrôle est jugé prioritaire », soit le réacteur 1 de la centrale de Nogent-sur-Seine et le réacteur 2 de la centrale de Cruas. Des « mesures d’exploitation vont être mises en œuvre » sur ces deux réacteurs « jusqu’à leurs arrêts programmés, prévus en septembre 2023 ».
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