« On ne s’interdit pas de retirer des permis de séjour », a déclaré le préfet du Bas-Rhin après avoir reçu les parents de mineurs interpellés lors des violences du Nouvel An

Par Epoch Times avec AFP
15 février 2025 08:20 Mis à jour: 16 février 2025 20:00

Tous les parents étrangers de mineurs interpellés lors des violences du Nouvel An à Strasbourg se sont présentés à une convocation de la préfecture, et cette initiative « aura des suites », a déclaré vendredi le préfet du Bas-Rhin, Jacques Witkowski.

Entre 70 et 80 personnes, dont une grande majorité de mineurs, ont été interpellées dans l’agglomération de Strasbourg pendant la période du Nouvel An à la suite de multiples incidents tels que voitures incendiées ou tirs de mortier, avait indiqué M. Witkowski début janvier.

Obligations parentales

Dans la foulée, le préfet avait adressé un courrier aux parents des jeunes interpellés pour leur rappeler leurs obligations parentales et les convoquer à un entretien, « dans une démarche préventive ».

En direction des parents étrangers, M. Witkowski avait ajouté dans ce courrier qu’il envisageait de « procéder au réexamen » de leur droit au séjour.

Interrogé vendredi lors d’une rencontre avec la presse, le préfet a indiqué que « plusieurs dizaines de courriers » ont été envoyés et que « tout le monde est venu » à la convocation de la préfecture, pour des entretiens qui se sont déroulés « sans incident ».

« Certains parents sont dépassés par le côté éducatif, d’autres sont très responsables, d’autres enfin ont déclaré : “Ce n’est pas mon problème” », a rapporté le représentant de l’État, responsable de la police des étrangers.

Des véhicules calcinés ramassés par des employés municipaux après avoir été brûlés pendant la nuit de la Saint-Sylvestre, dans une casse automobile de Strasbourg le 1er janvier 2025. Le « rituel » des véhicules brûlés à Strasbourg remonte aux années 1990. Il s’agit d’une forme de protestation ou d’une tentative de la part de bandes rivales de certains quartiers d’attirer l’attention et d’être reconnues localement. (Photo FREDERICK FLORIN/AFP via Getty Images)

Des parents pourront faire l’objet d’une OQTF

« Il y aura des suites » à cette initiative, a-t-il ajouté, citant le cas d’un père de famille qui « n’est pas présent du tout » auprès de ses enfants et pourrait faire l’objet de poursuites pour abandon de famille, voire d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

À propos du retrait éventuel des permis de séjour, M. Witkowski a déclaré : « On ne s’interdit pas de le faire. »

Quant à l’effet de cette initiative sur le terrain, il a reconnu qu’elle ne suffirait pas à mettre un terme « à la violence des jeunes ». « Je ne suis pas naïf, je n’ai pas de baguette magique », a-t-il dit.

En ce qui concerne les parents français de mineurs interpellés, le préfet a souligné que ces derniers relevaient de la responsabilité des maires, « qui ont la possibilité de les convoquer ».

Dans toute la France, près de 1000 véhicules ont été incendiés et plus de 400 personnes interpellées lors de la dernière nuit de la Saint-Sylvestre, a indiqué le 1er janvier le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dénonçant un bilan « trop lourd », « produit d’un ensauvagement ».

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