Plusieurs centaines de personnes ont défilé samedi dans les rues de Kampala pour demander à la police d’enrayer une vague de meurtres et d’enlèvements de femmes dans le pays, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Nous voulons des actions et une prise de responsabilités sur l’augmentation fulgurante des enlèvements, brutalités et meurtres de femmes dans ce pays », a expliqué à l’AFP l’une des organisatrices de la marche, Lydia Namubiru, porte-parole d’un regroupement d’associations (le « Women Protest Working Group ») mis en place pour lutter contre ce phénomène.
Depuis mai 2017, au moins 43 femmes ont été tuées et d’autres enlevées pour des rançons, selon la police ougandaise. Les défenseurs des droits de l’homme en Ouganda ont pointé du doigt une réponse policière inadaptée et un taux très faible d’élucidation de ces crimes. Samedi, des manifestants portaient des T-shirts avec l’inscription « La vie des femmes compte » et brandissaient des pancartes où figuraient les noms de victimes.
« Nous vivons dans la peur alors que notre pays est censé nous protéger. Nous demandons au gouvernement qu’il assure notre sécurité », a déclaré une des participantes, Agatha Neema. Les ambassadrices des Etats-Unis et de France en Ouganda ont défilé aux côtés des manifestants. « Le personnel de l’ambassade a peur. Elles ont peur d’être dehors et de vaquer à leurs occupations car elles redoutent d’être enlevées ou d’être victimes de violences », a expliqué à l’AFP l’ambassadrice des Etats-Unis Deborah Malac.
DC avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.