Dans une vidéo devenue virale, La Tanière a lancé un message d’alerte intitulé « Lanah – Encore une Victime ». Cette toute jeune femelle macaque, qui se prénomme Lanah, a été recueillie par le zoo-refuge après avoir été soi-disant trouvé sur le bord de la route. L’animal se prend pour un humain et le drame, c’est que ses chances de survie sont extrêmement faibles.
Dans une vidéo d’à peine 5 minutes, Patrick et Francine Violas, les fondateurs de La Tanière, expliquent l’histoire de Lanah et rappellent pourquoi il ne faut jamais recueillir ce genre d’animaux chez soi. Ce petit macaque de Gibraltar, coupé de son milieu, risque de ne pas survivre malgré tous les soins apportés par les soigneurs.
« C’est pas par plaisir qu’on la caresse, c’est par nécessité »
« Lanah a certainement été prélevée dans la nature », explique Francine Violas, avant de pointer du doigt cette pratique : « Prélever un animal dans la nature, c’est lui donner aucune chance de survie ! » « Il arrive plein de petits animaux comme ça », poursuit son mari, indiquant que ceux-ci sont directement mis dans des valises et arrivent dans des aéroports ou par bateaux. « Certains arrivent à survivre au voyage. Malheureusement, la plupart décèdent », déplore-t-il.
Lanah a été trouvée par une dame sur le bord de la route en rentrant chez elle. Pensant d’abord qu’il s’agissait d’un animal mort, elle a ensuite découvert qu’il s’agissait d’un petit macaque. « C’est un peu une histoire de fou », souligne dubitatif Patrick Violas.
« On est obligé de la serrer dans nos bras, de lui porter toute l’attention qu’elle nécessite. C’est pas par plaisir qu’on la caresse, c’est par nécessité. Parce que Lanah pense qu’elle est un humain », explique Francine. « Lanah est complètement imprégnée. Elle ne veut vivre qu’avec les humains », renchérit son mari.
Un animal « dont on va devoir s’occuper jour et nuit »
De surcroît, Lanah est bourrée de carences alimentaires et son squelette est beaucoup trop mou. « Elle a certainement été enlevée à sa maman dès les premiers jours », indique Patrick, précisant qu’elle n’a sûrement jamais bu ni le lait ni le colostrum de sa mère. Aujourd’hui, Lanah est âgée d’environ six-huit mois selon lui.
Cet animal, également appelé Magot, vit en Afrique du Nord. Il est passé de l’Annexe II à l’Annexe I à la Convention de Washington, ce qui signifie qu’il n’est plus une espèce en danger mais une espèce très protégée.
En arrivant au refuge, Lanah avait la diarrhée et de gros problèmes gastriques. Le travail du refuge va donc être « de la désinhiber, de la désimprégner et d’espérer peut-être un jour pouvoir la remettre avec ses congénères », explique le fondateur de La Tanière. « C’est mignon quand on regarde comme ça, mais c’est toujours la même problématique », déplore-t-il, car c’est un « animal complètement imprégné » et « habitué à l’humain », dont il va falloir s’occuper de lui « jour et nuit ». « Donc aujourd’hui, on est obligé encore de lui faire des câlins. Elle réclame les soigneurs », ajoute-t-il en précisant que « petit à petit, on va s’en écarter ». « C’est lamentable d’avoir un animal imprégné à ce point-là. On ne le dira jamais assez. Ne prenez pas ces animaux, ne prenez pas ces animaux », martèle encore Patrick.
« Elle n’a pas accès aux soins vétérinaires parce qu’elle est dans l’illégalité complète »
Mise en quarantaine, Lanah est condamnée à rester dans un enclos fermé et ne comprend pas pourquoi. « On lui a donné une peluche pour qu’elle ne soit pas seule. Est-ce que c’est normal de donner des peluches à des animaux sauvages ? » interroge Francine, extrêmement peinée de savoir Lanah enfermée. « Je répète, vous les humains, occupez-vous des humains et laissez les animaux tranquilles », conseille-t-elle.
« Oui, c’est mignon, mais c’est voué à l’échec. Il faut savoir que lorsque l’on a un animal comme celui-ci et dès qu’il y a un problème de maladie, comme un problème gastrique ou un problème osseux, eh bien elle n’a pas accès aux soins vétérinaires parce qu’elle est dans l’illégalité complète », met en garde Patrick. L’animal ne peut effectivement pas être soigné dans une clinique vétérinaire parce qu’il n’est pas censé exister sur notre sol français.
« Donc lorsqu’on prend un animal, on sait qu’on signe son arrêt de vie », conclut-il avant de préciser que La Tanière « est aujourd’hui reconnue pour son savoir-faire », pour ses « connaissances », et c’est la raison pour laquelle ce refuge est contacté pour ce genre d’animaux.
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