Les opérateurs de fret ferroviaire en France demandent une nouvelle fois des aides pour faire face à la hausse des prix de l’électricité, réclamant « une véritable loi de programmation » pour assurer le financement des infrastructures nécessaires au développement de la filière, selon un communiqué publié jeudi.
?COMMUNIQUE
L’Alliance @Fret4F déplore une réponse très insuffisante à ses demandes pour faire face au coût de l’énergie et reste en attente d’une vraie loi de programmation pour l’amélioration du réseau.
Retrouvez le communiqué ici :https://t.co/sRJbe4ZZew— 4F – Fret Ferroviaire Français du Futur (@Fret4F) May 4, 2023
Le gouvernement a autorisé les opérateurs à résilier leur contrat d’électricité avec SNCF Réseau (gestionnaire des voies ferrées) à partir du 1er juin pour se tourner vers des fournisseurs moins chers. Mais « la profession ne peut se satisfaire de cette seule mesure qui n’est pas de nature à répondre aux enjeux énergétiques pour l’ensemble des acteurs », a indiqué l’Alliance 4F (Fret ferroviaire français du futur), qui fédère toutes les compagnies de fret ferroviaire en France.
L’Alliance 4F demande « l’aménagement du dispositif existant d’aide aux péages » versés à SNCF Réseau pour faire circuler les trains, un plafonnement du prix de l’électricité de traction ferroviaire à hauteur de 180 euros par mégawattheure, contre 473 euros/MWh actuellement facturés par SNCF Réseau, selon le communiqué.
Les chargeurs préfèrent la route au rail
L’absence de réponse du gouvernement provoque depuis quelques mois « une dynamique de report modal inversé », c’est-à-dire que les chargeurs préfèrent la route au rail, ce qui menace les entreprises ferroviaires et les opérateurs de transport combiné (train et camion), redoute-t-elle.
« L’Alliance 4F peine à comprendre la cohérence des décisions gouvernementales pour le secteur alors même que se manifeste une véritable demande de la part des industriels (pour le train, ndlr) qu’il est hélas très difficile de servir au prix actuel de l’énergie. Dans ces conditions, l’objectif fixé par la loi d’un doublement de la part modale (du rail, par rapport à la route et à la voie d’eau) à horizon 2030 paraît inatteignable », écrit-elle.
L’association demande une loi de programmation pluriannuelle susceptible de pérenniser les aides au secteur et garantie la mise en œuvre des investissements prévus pour développer la filière, plus verte que la route.
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