Placé en détention provisoire dans l’attente de son procès, le suspect avait déposé une demande de mise en liberté qui a été examinée par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Rennes jeudi dernier.
Les faits remontent au mois de mai 2018. Le locataire d’un appartement situé boulevard de Metz reçoit la visite de son propriétaire venu lui réclamer le paiement du loyer.
Le sexagénaire est accueilli avec un pistolet et un couteau avant d’être bâillonné et ligoté par son locataire de 33 ans.
Ce dernier dérobe la carte bleue de la victime dont il obtiendra le code sous la menace de ses armes. L’agresseur abandonne ensuite le propriétaire de l’appartement et prend la fuite.
Le sexagénaire parvient finalement à se sauver en passant par le toit et dépose immédiatement plainte au commissariat.
La police appréhendera le suspect au mois d’octobre 2018 « après un voyage en Égypte et 1800 euros de retraits frauduleux », rapporte Ouest-France.
Mis en examen pour « extorsion avec arme et séquestration », l’auteur présumé a été placé en détention provisoire dans l’attente de son procès.
Rennes. Il séquestre son propriétaire, vole sa carte bleue et part pour l’Égypte #Rennes #Bretagne https://t.co/deI3Pe1b0Q via @ouestfrance
— Angélique Cléret (@AngeliqueCleret) October 25, 2019
« Il a craint une expulsion, un danger qui n’existait pas réellement »
Jeudi dernier, il était entendu par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Rennes dans le cadre de la demande de mise en liberté qu’il a déposée.
Pendant l’audience, il a affirmé aux magistrats qu’il comptait chercher du travail et resterait vivre chez sa mère.
« Avec la motivation que j’ai et cette épée de Damoclès qu’est le jugement futur, je vais déployer toute mon énergie, d’abord auprès des agences d’intérim et au sein d’un organisme de formation », a déclaré le prévenu.
Atteint de schizophrénie, le trentenaire présente une « dangerosité double : psychiatrique et criminologique » selon les experts qui l’ont examiné.
Pour autant, l’accusé refuse tout traitement médicamenteux « parce qu’il craint d’être sédaté et donc dépourvu de ses capacités intellectuelles », a expliqué son avocat, Maître Jean-Guillaume Le Mintier.
D’après lui, son client se serait « senti en danger » lorsque le propriétaire de l’appartement qu’il habitait a frappé à sa porte pour récupérer le loyer qu’il lui devait.
« Il a craint une expulsion, un danger qui n’existait pas réellement », poursuit M. Le Mintier. Selon l’avocat, son client aurait d’ailleurs agressé « la victime sur un mode défensif, pour se protéger lui-même ».
La chambre d’instruction de la cour d’appel de Rennes a décidé de suivre les réquisitions du représentant du ministère public en s’opposant à la mise en liberté du suspect.
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