Parmi les 123 bateaux au départ de la Route du Rhum, dimanche à Saint-Malo, il y aura bien sûr les Ultim, géants des mers et superstars de cette 11e édition. Mais dans leur sillage, les Imoca, vedettes du légendaire tour du monde, le Vendée Globe, sont bien décidés à faire aussi sensation. Ils seront 20 monocoques de la classe Imoca (18 m) à s’élancer pour rallier Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) dans un temps très rapide estimé à une dizaine de jours.
La bataille promet d’être palpitante alors qu’il n’y a jamais eu autant d’Imoca sur une édition de la Route du Rhum, que 6 bateaux sont étrangers, que 3 femmes sont de la partie et que la moitié des concurrents pourront filer en mode volant (s’élever au dessus de l’eau grâce à des appendices, les foils). Alors même si les Ultim ces multicoques d’une catégorie très élitiste tiendront le haut de l’affiche, les skippers des Imoca entendent faire parler d’eux, à 2 ans de leur plus grand rendez-vous, le Vendée Globe, qui partira le 8 novembre 2020 des Sables- d’Olonne.
« On a entendu parler de 3 millions de visiteurs attendus en tout, ça reste un truc unique qu’il ne faut pas rater. Même si on perd un peu d’exposition sur le départ et l’arrivée par rapport aux multicoques Ultim, je pense que la classe Imoca va livrer une transat disputée avec un bon niveau sportif », souligne à l’AFP, Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe 2004.
« On a aussi une histoire à raconter, une histoire de sportifs, même si c’est un peu occulté par les Ultim », poursuit le marin, en lice pour sa 4e participation consécutive mais cette fois avec un monocoque à foils (PRB). Avec cette nouvelle technologie et fort de son expérience, Riou fait partie des favoris aux côtés de Jérémie Beyou (Charal), Yann Eliès (Ucar Saint-Michel), et des Britanniques Alex Thomson (Hugo Boss) et Samantha Davies (Initiatives Cœur).
Ils voleront vers la victoire, qui serait une première pour chacun d’eux. « C’est une course de légende et on a forcément envie de figurer au palmarès de cette course-là. Moi, j’ai fait second la dernière fois donc jouer derrière, ça ne me plaira pas », dit Beyou, qui étrenne son nouveau bateau, le plus récent de la flotte.
« Sur le papier, le bateau est capable de gagner la course et je pense que je dois pouvoir en être capable. Maintenant c’est un binôme, c’est Beyou et Charal, il faut que les deux soient en phase », poursuit le skipper, 3e du dernier Vendée Globe derrière Alex Thomson. Le Gallois au tempérament de feu sur l’eau, qui a dédié sa vie au Vendée Globe avec déjà 4 participations, s’aligne sur sa première Route du Rhum.
« La plupart des gens font la Route du Rhum avant de faire le Vendée Globe. Moi je fais l’inverse. Mais c’est une course complètement différente, c’est un sprint, c’est dur, ça va être intense tout le temps », explique le Britannique, qui a hâte de se frotter aux Frenchies.
Samantha Davies, qui rêve aussi du prochain Vendée, se retrouve en position de favorite sur une course pour la première fois. L’Anglaise pourrait bien marcher sur les traces de sa compatriote Ellen Mc Arthur, victorieuse en 2002.
D.C avec AFP
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