D’après les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un règlement de comptes pour une affaire futile de réputation « entachée » sur les réseaux sociaux…
La semaine dernière, une vidéo particulièrement violente avait brièvement circulé sur la Toile. Pour le moins choquante, la séquence montrait deux adolescentes en train de rouer de coups une jeune fille à proximité du lycée Martin Luther King de Bussy-Saint-Georges.
Une scène ultraviolente filmée par deux lycéens et partagée sur les réseaux sociaux dans la foulée. Les 3 et 4 juin, quatre adolescents – trois filles et un garçon selon Le Parisien – âgés de 16 à 17 ans ont finalement été interpellés et placés en garde à vue au commissariat de Lagny-sur-Marne.
L’une des deux adolescentes soupçonnées d’avoir roué de coups la victime a été identifiée par la police lundi dernier, tandis que la seconde assaillante présumée a été conduite au commissariat par un éducateur du foyer de Dammarie-les-Lys.
Que lui est-il reproché ? D’avoir été dans un collège privé, d’avoir un iPhone, d’avoir une vie normale… même @VilledeBussy est gangrenée par de la merde??! #MLK Faites la lumière sur cette affaire et virez moi ces animaux, cameraman écervelé y compris. #bussy pic.twitter.com/triWEXXHhm
— Ludovic (@trotmanagement) May 29, 2019
Deux autres victimes présumées identifiées par la police
Une lycéenne habitant Chanteloup-en-Brie, commune limitrophe de Bussy-Saint-Georges, et un lycéen buxangeorgien ont également été appréhendés par la police ce mardi. Ils sont soupçonnés d’avoir filmé la séquence diffusée sur les réseaux sociaux la semaine dernière sans intervenir.
Une pratique communément appelée « happy slapping » ou « vidéolynchage » en français, qui consiste à enregistrer une agression à l’aide d’un téléphone portable avant de publier la scène sur Internet.
D’après les enquêteurs, deux autres jeunes filles auraient fait l’objet d’agressions similaires en mars et en mai de la part des deux adolescentes soupçonnées d’avoir porté les coups à la jeune fille agressée dans la vidéo diffusée la semaine dernière.
Pour les journalistes du Parisien, il s’agirait manifestement d’un règlement de comptes dans le cadre d’une affaire de réputation « entachée » sur le réseau social Snapchat qui fait fureur auprès des jeunes. Les parents de deux des trois victimes présumées ont déposé plainte.
Les quatre adolescents interpellés doivent être déférés devant le tribunal de Meaux ce mercredi afin d’être présentés à un juge pour enfants en vue d’une mise en examen.
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