Seine-et-Marne : un migrant avale un coupe-ongles pour éviter d’être expulsé du territoire français

23 mai 2019 18:34 Mis à jour: 23 mai 2019 18:34

Originaire du Cap-Vert, il était sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).  

Âgé d’une trentaine d’années, un migrant cap-verdien a tenté le tout pour le tout afin d’éviter d’être expulsé du sol français. Ayant épuisé tous les recours à sa disposition, il n’a ainsi pas hésité à avaler un coupe-ongles le mercredi 15 mai afin d’éviter l’embarquement, rapporte Le Parisien.

Sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) prononcée à l’automne 2018, ce ressortissant du Cap-Vert se trouvait au Centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, en Seine-et Marne.

« Il avait totalisé 87 jours d’enfermement, sur un maximum légal de 90 jours depuis le 1er janvier », a expliqué Nicolas Pernet – responsable régional à la Cimade, une association qui vient en aide aux migrants et aux réfugiés – aux journalistes du Parisien.

« Il y avait déjà eu quatre tentatives d’expulsion. Ce qui est assez étonnant. À partir de la deuxième ou de la troisième fois, des méthodes plus contraignantes sont employées », ajoute le responsable de la Cimade.

« Des cas tristement classiques »

Hospitalisé à l’hôpital Avicenne de Bobigny le 16 mai, le migrant capverdien a dû être opéré afin d’éviter que l’objet ingéré ne provoque des lésions internes. Il a finalement pu être expulsé le dimanche 19 mai.

« La dernière arme dont ils disposent est souvent l’automutilation et même la tentative de suicide. Ce sont des cas tristement classiques », souligne Nicolas Pernet.

Selon lui, les actes d’automutilation chez les personnes sous le coup d’une OQTF seraient « en hausse depuis l’allongement de la durée [maximale] de rétention », qui est passée de 45 jours à 90 jours depuis janvier 2019 dans le cadre de la mise en œuvre de la loi Asile et immigration.

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