L’opération « Sept jours sans voiture » s’est terminée ce dimanche par la grande journée sans voiture à Paris – qui a interdit 650 km de chaussées aux véhicules motorisés. Pendant la semaine européenne de la mobilité, une vingtaine de Franciliens sélectionnés parmi 200 par la ville de Paris et l’ADEME (l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Énergie), ont participé à ce test grandeur nature. Le principe était simple: se déplacer pendant une semaine à l’aide des seuls transports en commun et autres modes de déplacements « doux » comme l’Autolib’ et le Vélib’. Si pour certains les habitudes motorisées ont la dent dure, pour d’autres cela a permis une diminution de leur niveau de stress, notamment grâce au vélo.
Parmi les candidats, Laurent, 33 ans, comptable, a abandonné pendant une semaine son scooter. Comme moyen de transport alternatif, il a utilisé le métro et le Vélib, pour se rendre de son domicile de Créteil, jusqu’à son travail, Gare de Lyon. « Il y a vraiment des stations Vélib partout ! », s’étonne-t-il. Il se dit favorable à ne plus utiliser le scooter à condition que des propositions de mobilité alternatives soient mises en place. Pour rentrer chez lui en soirée, il a par exemple du utiliser Ubeeqo – une application de partage de mobilité, proposant des voitures en location ou des VTC – car les métros étaient fermés.
Felix, lui est étudiant infirmier et habite près de Porte d’Italie. Il travaille à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. Le scooter pour lui, c’est une deuxième nature, le moyen le plus rapide de se déplacer en se faufilant entre les voitures et de se garer. Pour le remplacer, il a opté pour le Vélib’ et l’expérience n’a pas été des plus concluantes. Plusieurs fois, il s’est retrouvé sans vélo à la borne de libre service, obligé d’aller à pied ou de prendre un taxi pour ne pas arriver en retard. C’est une perte « de liberté » selon lui, en assurant cependant avoir « réellement envie » d’avoir « une action plus réfléchie » sur ses transports.
Enfin, Christophe est parisien depuis 14 ans. Il a lui aussi laissé le scooter pour le tramway, le métro et le Vélib’. Son constat : si les temps de trajets sont allongés, il sent s’être débarrasser du stress de la conduite, notamment en se déplaçant en vélo.
Parmi toutes ses expériences positives et négatives, il s’agissait pour la ville de Paris de connaître les contraintes des candidats et d’avoir leur retour d’expérience en situation réelle, afin d’en tenir compte dans les prochaines politiques de mobilité en ville.
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