Dans un entretien publié dans Le Journal du Dimanche (JDD) ce week-end, la mère d’Arnaud Beltrame est revenue sur le décès des deux commandos marine morts pendant l’opération destinée à sauver les otages détenus au Burkina Faso.
Il y a un peu plus d’un an, le 23 mars 2018, son fils perdait la vie lors de la prise d’otages du Super U de Trèbes. Officier de gendarmerie, Arnaud Beltrame avait volontairement pris la place d’une jeune femme retenue par Redouane Lakdim, un terroriste islamiste ayant déjà abattu deux personnes dans un supermarché de l’Aude.
Après avoir tenté de négocier avec le djihadiste, il avait été touché de plusieurs balles à l’avant-bras, à la main et au pied, avant d’être égorgé. Pris en charge par les secours après l’assaut du GIGN et la mort du terroriste, il avait fini par succomber à ses blessures dans la nuit du 23 au 24 mars 2018.
« Je trouve ça très égoïste »
Dans le cadre d’un entretien accordé aux journalistes du JDD, la mère d’Arnaud Beltrame a comparé le sacrifice de son fils avec celui de Cédric de Pierrepont et d’Alain Bertoncello, les deux commandos marine tués dans la nuit du 9 au 10 mai pendant une opération destinée à secourir les otages français détenus au Burkina Faso.
« Arnaud, comme les deux nageurs de combat, a donné sa vie pour en sauver une autre. Mais il y a une énorme différence. Arnaud a agi en France, pas sur un théâtre de guerre, et les otages du Super U de Trèbes étaient pris au dépourvu dans leur vie quotidienne. Les deux touristes, Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, eux, sont allés dans une zone excessivement dangereuse pour du loisir, pour un plaisir personnel. Je trouve ça très égoïste », a déclaré Nicolle Beltrame.
« Arnaud a devancé l’appel en se constituant otage à la place de Julie, la caissière. Les hommes de la Marine nationale ont répondu à des ordres. Certes, le résultat est le même : horrible », a-t-elle poursuivi.
« Heureusement que de telles personnes nous protègent »
Si la mère d’Arnaud Beltrame explique se sentir « proche spirituellement » des familles de Cédric de Pierrepont et d’Alain Bertoncello, elle estime que « personne ne peut vraiment comprendre » la douleur ressentie par les familles des victimes.
Saluant la bravoure dont les deux membres du commando Hubert et son fils ont fait preuve dans des circonstances différentes, elle considère par ailleurs que « ce courage devrait être considéré comme normal ».
« C’est bien qu’il y ait un hommage national pour les deux militaires. Heureusement que de telles personnes nous protègent », conclut Mme Beltrame.
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