Zara France pourra finalement procéder à l’extension d’un magasin à Bordeaux, après se l’être vu refuser par une commission administrative locale qui invoquait une enquête en cours sur le possible recours au travail forcé des Ouïghours en Chine par la maison mère de la marque.
La Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC) a publié le 25 mars sur son site un avis favorable au doublement de la surface du magasin situé dans le centre de Bordeaux, rue Sainte-Catherine.
En novembre, la commission départementale d’aménagement commercial (CDAC), chargée d’examiner la requête, avait émis un « avis défavorable » au projet, invoquant l’existence d’une enquête judiciaire en cours sur des soupçons de recours au travail forcé de Ouïghours en Chine par les sous-traitants d’Inditex (Zara, Bershka, Massimo Dutti).
« Crimes contre l’humanité »
« C’est une décision politique que nous assumons. Nous avons voulu donner un signal fort en refusant l’agrandissement de magasins qui ne maîtrisent pas suffisamment leurs sous-traitants », avait alors souligné l’élu Alain Garnier, qui représentait la Métropole à cette commission. Zara France avait fait appel auprès de la CNAC.
L’enquête, ouverte fin juin par le pôle « Crimes contre l’humanité » du parquet national antiterroriste, se fonde sur une plainte déposée en avril par l’association anticorruption Sherpa, le collectif Éthique sur l’étiquette, l’Institut ouïghour d’Europe (IODE) et une Ouïghoure ayant été internée dans la province du Xinjiang (nord-ouest).
S’appuyant sur un rapport publié en mars 2020 par l’ONG australienne ASPI (Australian Strategic Policy Institute), les associations reprochent à Uniqlo France, Inditex (Zara, Bershka, Massimo Duti), SMCP (Sandro, Maje, de Fursac…) et au chausseur Skechers de commercialiser des produits fabriqués en totalité, ou en partie, dans des usines où des Ouïghours sont soumis au travail forcé.
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