La cour d’appel de Paris a remis en liberté mercredi sous bracelet électronique Rémy Daillet, figure des milieux complotistes qui était en détention depuis juin 2021, a appris l’AFP jeudi de sources proches du dossier, confirmant une information du Parisien.
Le 24 mai, un juge d’instruction antiterroriste avait signé une ordonnance pour remettre en liberté Rémy Daillet avec assignation à résidence sous surveillance électronique, mais le parquet national antiterroriste a fait un référé-détention pour contester cette mesure. Mercredi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel a confirmé l’ordonnance de remise en liberté sous bracelet électronique.
Soupçonné, entre autres, dans l’affaire de l’enlèvement de Mia
M. Daillet, 56 ans, est soupçonné d’avoir incité, depuis la Malaisie où il résidait, à l’enlèvement de la petite Mia en 2021, mais aussi d’avoir fait figure d’inspirateur dans des projets de coups d’État et d’actions violentes. Dans ce dossier, au moins quinze personnes aux profils divers, ex-militaire, ingénieur chimiste, ex-candidat FN aux législatives 2012, agent de sécurité, intermittent du spectacle, etc. appartenant à l’ultradroite, ont été mises en examen.
L’information judiciaire avait été ouverte en mai 2021 après de premières interpellations liées à un groupuscule à l’idéologie néonazie, « Honneur et nation », et s’était élargie aux soupçons d’actions violentes. Ces deux affaires ont été réunies et sont désormais instruites par un juge antiterroriste parisien.
« Je suis ravi que la chambre d’instruction n’ait pas suivi le parquet qui s’obstinait de manière déraisonnable à demander la détention de mon client dont je suis certain que l’innocence finira par être établie », a réagi M. Dylan Slama, l’un des avocats de M. Daillet, auprès de l’AFP.
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