Les autorités sanitaires suédoises ont annoncé qu’un patient de sexe masculin est soupçonné d’avoir contracté le virus mortel Ebola.
Le patient non identifié est actuellement traité à la Clinique des maladies infectieuses de l’hôpital universitaire d’Uppsala, ont déclaré des responsables le 4 janvier, selon The Independent. La personne aurait été mise en quarantaine après avoir présenté des symptômes comprenant des vomissements de sang.
L’homme serait revenu récemment d’un voyage de trois semaines au Burundi, en Afrique de l’Est.
Dans une déclaration citée par l’Associated Press, des responsables de la ville d’Uppsala, au nord de la capitale Stockholm, ont qualifié le diagnostic d’Ebola de « simple question de suspicion ». Ils ont ajouté que « d’autres maladies sont tout à fait possibles ».
« Le patient est arrivé vendredi matin et aurait vomi du sang, ce qui pourrait être un symptôme de l’infection à Ebola », a déclaré le porte-parole de l’hôpital Mikael Kohler au journal local Upsala Nya Tidning. Il n’était pas disponible pour d’autres commentaires avant la publication de cet article.
La personne s’est d’abord rendue à l’hôpital d’Enköping, puis a été transférée à l’établissement d’Uppsala. La salle d’urgence de l’hôpital d’Enköping est désormais fermée et le personnel en contact avec le patient serait pris en charge.
Ebola en Europe
Les cas d’Ebola sont très rares en Europe, avec un cas signalé en Italie en 2015, un en Espagne en 2014 et un au Royaume-Uni la même année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
En août 2014, l’infirmier volontaire britannique William Pooley est devenu le premier Britannique à contracter Ebola après avoir travaillé en Sierra Leone, selon l’Independent. W. Pooley a été ramené par avion au Royaume-Uni pour un traitement d’urgence et s’est complètement rétabli.
Épidémie en Afrique
Certaines parties de l’Afrique, cependant, ont du mal à faire face à une épidémie d’Ebola.
La République démocratique du Congo connaît actuellement la deuxième épidémie d’Ebola la plus mortelle et la deuxième plus importante de l’histoire, CNN ayant signalé 600 cas le 3 janvier dernier.
La flambée la plus importante a eu lieu en 2013-2016 en Afrique de l’Ouest, où plus de 28 000 cas ont été confirmés et où plus de 11 000 personnes sont mortes avant que l’OMS ne déclare l’épidémie terminée.
Bien que toutes les éclosions majeures d’Ebola aient eu lieu en Afrique, plusieurs cas isolés ont été signalés à l’extérieur du continent.
Cas aux États-Unis
Un médecin américain a été mis en quarantaine au Nebraska le 29 décembre pour une exposition possible à Ebola.
Il se peut que le travailleur ait été exposé au virus alors qu’il soignait des patients en République démocratique du Congo, selon Reuters, et qu’il ait été mis en quarantaine après son arrivée aux États-Unis.
Nebraska Medicine a déclaré dans un communiqué que le médecin, qui ne présentait pas de symptômes d’Ebola, resterait sous observation jusqu’à deux semaines au centre médical de l’Université du Nebraska à Omaha.
Le nom de la personne n’a pas été divulgué pour des raisons de confidentialité.
Symptômes d’Ebola
Selon les Centers for Disease Control and Prevention, des symptômes tels que la fièvre et les douleurs abdominales peuvent apparaître jusqu’à trois semaines après le contact avec le virus mortel.
Le virus Ebola se transmet par contact avec les fluides corporels des personnes infectées.
Les symptômes peuvent ressembler à ceux de la grippe, avant l’apparition des vomissements, de la diarrhée, d’une éruption cutanée, ainsi que d’une hémorragie interne et externe.
La maladie est souvent mortelle.
Ebola menace les mégapoles
Les responsables de l’OMS se sont demandé si les 300 000 doses de vaccin Ebola stockées d’urgence dans le monde suffisent à contrôler les épidémies futures, alors que la maladie mortelle quitte les zones forestières rurales pour se propager dans les mégalopoles urbaines.
Des experts de l’OMS et de l’Alliance mondiale pour les vaccins (GAVI) s’entretiennent déjà avec le principal fabricant de vaccins contre Ebola, Merck, pour réévaluer l’ampleur des stocks mondiaux qui doivent être constitués.
« Nous collaborons activement avec l’Organisation mondiale de la Santé et avec des groupes comme GAVI, le gouvernement américain et d’autres pour essayer de comprendre ce que sera une réserve de taille appropriée à l’avenir », a déclaré Beth-Ann Coller, responsable de la recherche clinique sur les vaccins chez Merck, à Reuters dans une interview téléphonique.
Bien qu’aucune pénurie n’ait été signalée en ce qui concerne l’approvisionnement du Merck, actuellement utilisé pour lutter contre l’importante épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo, l’avenir des stocks est une chose préoccupante.
Peter Salama, directeur général adjoint de l’OMS chargé de la préparation et de l’intervention en cas d’urgence, a déclaré qu’à mesure que la nature des épidémies d’Ebola se déplace vers des zones plus urbaines, les plans visant à les contenir doivent être adaptés.
« Ce qui me préoccupe, c’est le stock à moyen et long terme. Le chiffre de 300 000 cas était fondé en grande partie sur les éclosions antérieures d’Ebola, où l’on n’avait jamais vraiment eu un grand nombre de cas parce qu’ils se trouvaient dans des populations rurales isolées. Mais maintenant, on voit de plus en plus Ebola dans les mégalopoles et les villes. »
« Nous devons la considérer aujourd’hui comme une maladie à la fois urbaine et rurale, et donc nécessitant des préparatifs à plus grande échelle, y compris pour les vaccins », a-t-il dit.
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