A Pau (Pyrénées-Atlantiques), un chauffeur de taxi va passer en commission de discipline à la sous-préfecture de Bayonne mardi 16 octobre, pour avoir agressé verbalement un non-voyant en mai dernier. « Je n’ai pas une voiture à 80 000 € pour mettre des p… de clébards dedans », c’est en ces termes que ce non-voyant et son chien-guide ont été accueillis par un chauffeur de taxi, a rapporté La République des Pyrénées.
Le 16 mai dernier, boulevard Alsace-Lorraine, cet habitant d’Orthez de 67 ans, aveugle depuis 2003, sortait juste d’une séance d’activités à l’UNADEV (Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels) et était accompagné de Claire Laurentie, une animatrice socioculturelle de l’UNADEV, pour attendre le taxi.
Celle-ci, très marquée par l’incident, évoque ainsi les faits : « Notre bénéficiaire venait de terminer ses activités avec nous quand nous avons attendu le taxi ensemble. Dès que le chauffeur de la société des taxis palois a aperçu le chien-guide, l’homme s’est mis à hurler comme un fou alors que j’avais prévenu la compagnie en amont de la présence d’un chien ».
Le chauffeur de taxi se ravisera ensuite après que le non-voyant et l’animatrice lui expliquent qu’il n’a pas le droit de refuser de les prendre.
Mais, le mal est dit et le non voyant, épaulé par l’UNADEV, adresse un courrier à la préfecture afin de signaler les faits.
Philippe Lagrave, président de la chambre syndicale des taxis palois, dénonce : « Ce chauffeur a enfreint la loi », parlant même de « brebis galeuse ».
Le 21 septembre dernier, un non-voyant accompagné de son chien-guide avait été expulsé d’un Monoprix à Marseille.
Selon la Fédération française des associations de chiens guides d’aveugle (FFAC), 88 cas de refus d’accès à une personne accompagnée d’un chien guide ont été constatés en 2017. Pourtant, malgré l’amende de 450 euros prévue par la loi, aucune plainte n’a jamais abouti en justice.
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