Pendant l’audience du 24 mai, l’afficheur varois avait mis en avant « le droit à la parodie et à la liberté d’expression ».
Connu du grand public pour ses panneaux publicitaires satiriques qui moquent régulièrement la politique du gouvernement, l’afficheur varois Michel-Ange Flori vient d’être condamné en premier ressort par le Tribunal de grande instance (TGI) de Marseille à verser 32 000 euros à la chaîne BFMTV.
L’afficheur varois, Michel-Ange Flori, a encore frappé…#GiletsJaunes pic.twitter.com/Y6emdQrn5D
— Johan Rouquet (@JohanRouquet) January 18, 2019
Détournant un visuel de mai 68, M. Flori avait placardé des affiches 4×3 portant le slogan : « La police vous parle tous les jours sur BFMTV » dans les rues de Toulon. Le publicitaire avait été assigné en justice par la chaîne de télévision privée le mois dernier.
Le 5 juin, le TGI de Marseille a estimé que le message diffusé par le prévenu était « avilissant » et portait « atteinte à l’image de BFMTV ». Le tribunal a considéré que « la liberté de parodie ou de caricature » invoquée par Michel-Ange Flori pendant l’audience qui s’est tenue le 24 mai n’était « pas applicable au droit des marques ».
INFO – Le publicitaire varois Michel-Ange #Flori a été condamné à verser 32.000 € à #BFMTV pour une affiche sur laquelle était inscrit « La police vous parle tous les jours sur BFMTV ». (Nice-Matin) pic.twitter.com/2lMmyWpjxh
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) June 6, 2019
« J’étais dans la parodie »
Le publicitaire a ainsi été condamné à verser 32 000 euros au média détenu par Patrick Drahi, dont 30 000 euros au titre du préjudice subi. Il devra également supprimer les deux affiches concernées sous astreinte de 100 euros par affiche et par jour de retard, ainsi que la photo de cette même affiche publiée sur sa page Facebook.
« 32 000 euros pour avoir écrit BFMTV sur une affiche, c’est ahurissant, évidemment nous allons faire appel », a confié M. Flori à l’AFP.
Un jugement de cour au sujet duquel Lafontaine a écrit à ce sujet il y a longtemps.
BFM n’existait pas. pic.twitter.com/w8WYO2NW7F— Flori Michel-Ange (@MichelFlori) June 5, 2019
« À notre époque, Desproges ou Coluche seraient condamnés à de la prison ferme. J’étais dans la parodie et pour avoir écrit trois consonnes et voulu caricaturer l’info en continu, pour avoir fait une blague sur un mur finalement, je dois payer une somme mirobolante », conclut le publicitaire.
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