Elle s’appelle « Klebsiella pneumoniae ». Présente dans les intestins des hommes où elle est inoffensive, le danger commence dès qu’elle pénètre dans le sang ou au travers des voies respiratoires, provoquant ainsi des infections pratiquement impossibles à traiter. Les enfants, personnes âgées et immunodéprimées sont particulièrement exposées.
Selon une enquête publiée le 29 juillet 2019 par la revue Nature Microbliogy, des scientifiques ont noté le développement de cette bactérie résistante à la plupart des antibiotiques disponibles sur le marché. Pour les besoins de l’étude, ces derniers ont étudié les patients de 244 hôpitaux dans 32 pays européens.
Entre 2007 et 2015, le nombre de décès qu’elle a causés a été multiplié par six, passant d’environ 340 à 2100 victimes. La bactérie Klebsiella est l’un des 12 « agents pathogènes prioritaires » résistants aux antibiotiques, classés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme constituant une menace importante pour la santé humaine.
L’hôpital, principal lieu de propagation
Les chercheurs jugent préoccupantes l’émergence et la propagation rapide de ces enzymes agissant négativement sur les antibiotiques carbapénèmes (pénicillines très résistantes). L’étude confie que plus de la moitié des échantillons de bactéries portant cette enzyme sont liés à d’autres échantillons du même hôpital, ce qui laisse croire que c’est le principal lieu de propagation de cette bactérie.
« New research has found that #AntibioticResistant strains of #Klebsiella pneumoniae, an opportunistic #pathogen that can cause #respiratory and #bloodstream #infections in humans, are spreading through #hospitals in #Europe. »#Superbugs @sangerinstitute https://t.co/IUgatWFWoU
— BioNews Central (@bionewscentral) July 29, 2019
Dans The Telegraph, la Dr Sophia David, chercheuse postdoctorale au Centre de surveillance des agents pathogènes génomiques explique : « Dans notre étude, nous avons constaté que ces bactéries hautement résistantes se propagent principalement entre des patients traités dans le même hôpital ou dans des hôpitaux proches les uns des autres ».
Les auteurs de l’étude pensent que c’est notamment la forte dépendance aux antibiotiques dans les hôpitaux qui favorise la propagation de ces bactéries.
La Dr Sophia David rajoute : « La principale implication est que le contrôle des infections dans les hôpitaux sera vraiment essentiel pour contrôler ces bactéries hautement résistantes. La deuxième implication est l’importance de la surveillance génomique pour surveiller les « clones à haut risque » et les suivre entre et au sein des hôpitaux et des pays ».
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