Trois membres d’une délégation communiste française, dont la sénatrice Christine Prunaud, ont été arrêtés dimanche à Agri en Turquie, alors qu’ils étaient venus comme observateurs des élections présidentielle et législatives, a annoncé le Parti communiste français (PCF) dans un communiqué. « Le pouvoir turc veut ainsi étouffer toutes les voix qui dénoncent les fraudes massives à l’œuvre, notamment en véhiculant sur Twitter que les membres de la délégation seraient de faux observateurs qui tenteraient de manipuler les élections », a dénoncé le Parti communiste.
« Ils ont été arrêtés et empêchés de réaliser leur mission. Ils ont été auditionnés par un procureur qui leur a soustrait leurs passeports. Ils sont retenus au commissariat jusqu’à la fin des opérations de vote », a précisé ensuite sur la radio France-info le secrétaire général du Parti communiste, Pierre Laurent. « Christine Prunaud m’a dit qu’ils seraient retenus jusqu’à 17 heures dans une gendarmerie et ensuite assignés à leur hôtel », a déclaré à l’AFP la présidente du groupe communiste du Sénat Eliane Assassi, qui s’est entretenue brièvement avec sa collègue par téléphone.
L’agence turque Anadolu a de son côté rapporté que des procédures judiciaires avaient été engagées contre 10 étrangers accusés, selon l’agence, d’avoir tenté de se faire passer pour des observateurs internationaux. D’après l’agence, trois Français, trois Allemands et trois Italiens figurent parmi les personnes interpellées. Plus de 56 millions d’électeurs étaient appelés dimanche à voter pour leur président et leurs députés, dans un scrutin qui marquera le passage du système parlementaire en vigueur à un régime hyper-présidentiel, voulu par Recep Tayyip Erdogan, mais décrié par ses opposants.
Le principal parti d’opposition turc a dénoncé des tentatives de fraude et énuméré plusieurs exemples de tentatives de bourrage d’urnes en faveur de l’alliance dominée par le parti au pouvoir AKP (islamo-conservateur). Le Parti communiste français a répondu à un appel du HDP, le principal parti prokurde, a expliqué Pierre Laurent. Selon le secrétaire général, les émissaires du PCF étaient sur place pour « une mission d’observation de nature citoyenne comme cela se fait dans d’autres pays », afin de s’assurer qu’aucune fraude n’était commise, car « il y a eu des doutes lors des précédentes élections sur la sincérité du scrutin. »
DC avec AFP
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