La fille de Lise Larrivière est autiste et se trouve dans une situation de grande souffrance. Hospitalisée dans des conditions inadaptées au sein d’un centre spécialisé à Blain, l’adolescente de 16 ans se mutile de plus en plus. Sa mère, ainsi que tous les acteurs du handicap et de l’hôpital, se battent pour que Jessica soit accueillie dans une structure plus adaptée à sa pathologie, en vain.
Lise Larrivière remue ciel et terre pour aider sa fille. Cette dernière, souffrant d’un autisme sévère, est actuellement hospitalisée en psychiatrie à Blain, rapporte France Bleu. Sa mère souhaite trouver un lieu d’accueil spécialisé plus adapté et pour cela, elle a notamment interpellé l’ARS ainsi que le ministère de la santé, cependant, rien ne bouge.
« Elle est enfermée tout le temps, elle a moins de temps de pause aujourd’hui qu’un prisonnier »
Lise Larrivière déplore l’emploi du temps très chargé des médecins référents, qui ne voient « quasiment plus les patients ». Et lorsqu’il y a des « cas complexes », ceux-ci « terminent en hôpital psychiatrique, où le personnel n’a pas la compétence adaptée », précise-t-elle. Résidant dans une minuscule chambre de 9 m², l’adolescente n’a pas un suivi médical régulier et cette situation, initialement provisoire, dure depuis deux ans maintenant. « Elle est enfermée tout le temps, elle a moins de temps de pause aujourd’hui qu’un prisonnier », avait indiqué la mère de famille sur Télénantes.
« Ma fille Jessica n’est plus stimulée sur le plan éducatif. Elle mange avec ses mains, elle se frappe beaucoup et son impulsivité est très forte », explique encore à nos confrères la mère de famille en colère.
Elle indique avoir contacté l’ARS plusieurs fois, « demandant d’urgence un expert hospitalier ». En parallèle, elle a interpellé la ministre déléguée au ministère de la Santé et des Solidarités en charge des Personnes Handicapées Geneviève Darrieussecq, ainsi que le président du département de Loire-Atlantique Michel Ménard.
« Tout est décidé à l’échelle nationale, sans prendre en compte la réalité du terrain »
De son côté, l’ARS informe ne pas avoir « trouvé de solution ». « Nous sommes dans l’attente de l’ouverture d’une maisonnée adultes trouble du spectre de l’autisme (TSA) très complexes et d’une unité renforcée à Mindin », assure-t-elle, ajoutant qu’en raison de « difficultés de recrutement », cela empêche les associations « de déployer au maximum de sa capacité l’offre pour laquelle l’ARS les finance ».
Cécile Peyras, la vice-présidente de l’association Autisme 44, dénonce auprès de France Bleu « l’inaction des politiques ». Elle regrette que de nombreuses familles soient dans des situations similaires à celle de Lise Larrivière. « Il manque des places en structures adaptées, et tout est décidé à l’échelle nationale, sans prendre en compte la réalité du terrain », conclut-elle.
Lise Larrivière a tenté une procédure de référé liberté, mais celle-ci n’a pas abouti, a encore indiqué Télénantes.
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