Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a déclaré lundi qu’il serait « heureux de relancer » les recherches pour le vol MH370 en cas de preuves « convaincantes », près de dix ans après la disparition de l’appareil dans l’océan Indien.
Répondant à une question sur les recherches de l’avion disparu le 8 mars 2014, avec 239 passagers à bord, il a déclaré que « s’il y a des preuves convaincantes qu’il faut les relancer, nous serons sans aucun doute heureux de le faire ». « C’est un dossier qui affecte la vie des gens et tout ce qui doit être fait doit être fait », a encore déclaré M. Ibrahim, qui est en visite à Melbourne, en Australie.
Le vol 370 de Malaysia Airlines, un Boeing 777, a disparu des écrans radar le 8 mars 2014, alors qu’il reliait Kuala Lumpur à Pékin. Cette disparition est l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation civile. Les recherches sous-marines des gouvernements australien, malaisien et chinois ont été suspendues en janvier 2017, les autorités ayant jugé que l’épave ne se trouvait probablement pas dans la zone de recherches de 120.000 km2.
« Une suite ininterrompue de montagnes russes émotionnelles »
Dimanche, environ 500 proches et soutiens se sont rassemblés dans un centre commercial près de la capitale malaisienne Kuala Lumpur pour une « journée du souvenir », beaucoup d’entre eux visiblement accablés par le chagrin.
Certains des proches sont venus de Chine, d’où étaient originaires près des deux tiers des passagers. « Les dix dernières années ont été pour moi une suite ininterrompue de montagnes russes émotionnelles », a déclaré à l’AFP Grace Nathan, une avocate malaisienne de 36 ans dont la mère, Anne Daisy, 56 ans, était à bord de l’avion. S’adressant à la foule, elle a appelé le gouvernement malaisien à mener de nouvelles recherches.
« Le coût n’est pas le problème »
Le ministre des Transports malaisien, Anthony Loke, a déclaré à la presse que « la Malaisie est déterminée à retrouver l’avion », précisant que « le coût n’est pas le problème ». Il a indiqué qu’il allait rencontrer des représentants de la société d’exploration marine Ocean Infinity, basée au Texas, qui a mené sans succès de précédentes recherches, afin de discuter d’une nouvelle opération.
Lorsque la Malaisie avait suspendu les recherches en 2017, des experts avaient identifié une autre zone probable de 25.000 kilomètres carrés, mais l’Australie comme la Malaisie avaient jugé que les probabilités d’y retrouver l’avion n’étaient pas suffisantes pour étendre les opérations.
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