Curieuses scènes, mardi au Palais-Bourbon. La présidente du groupe présidentiel Renaissance, Aurore Bergé, n’a pu contenir ses larmes peu avant le rejet de sa proposition de loi imposant une peine d’inéligibilité à davantage d’auteurs de violences.
« Je sais de quoi je parle quand je parle des violences conjugales », déclare @auroreberge, en réponse aux interpellations l’accusant d’instrumentaliser le sujet à des fins politiciennes. « Je n’entendrai pas une minute de plus que je ne suis pas sincère dans ce combat ». #DirectAN pic.twitter.com/Gb1KhmEnM2
— LCP (@LCP) March 7, 2023
Pas forcément « un sujet politique » mais « un sujet Aurore Bergé », juge une source au sein de la majorité, qui relève que la présidente de Renaissance n’avait « pas non plus fait le plein chez elle » : 106 députés étaient présents pour approuver son texte sur les 170 du groupe présidentiel.
S’agissant des alliés, « à force de prendre des initiative dans le dos » de ses homologues Horizons Laurent Marcangeli et MoDem Jean-Paul Mattei, « en considérant que l’intendance suivrait, ils n’ont pas apprécié d’être pris pour l’intendance. Et quand il y a un sujet de fond, et une occasion de lui rappeler qu’on peut juste se respecter les uns les autres, les ingrédients étaient réunis pour qu’elle soit battue » sur ce texte, développe la même source.
Cet épisode intervient une semaine après le rejet par Renaissance d’un texte sur la récidive porté par le groupe Horizons. La mauvaise humeur entre macronistes et philippistes était perceptible dès le stade de l’examen en commission des Lois. « Madame la rapporteur, vous n’avez pas la parole », avait sèchement lancé son président, Sacha Houlié (Renaissance), à la députée Horizons Naïma Moutchou, assise à côté de lui.
À l’Assemblée, les divisions apparaissent au grand jour au sein de la majorité pourtant relative d’Emmanuel Macron, alors que se profile un possible vote capital sur la réforme des retraites.
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