Le général à la retraite Ali Ghediri a annoncé jeudi, sur une chaîne de télévision privée, sa candidature à la présidentielle en Algérie, qui doit se tenir le 4 juillet pour trouver un successeur à Abdelaziz Bouteflika. « Il est évident que je serai candidat, d’autant plus que mon dossier est déjà au Conseil constitutionnel », a-t-il déclaré sur Dzaïr News.
L’organisation d’une nouvelle présidentielle a été rejetée par des protestataires, qui dénoncent une élection organisée par des responsables mis en place par M. Bouteflika. M. Ghediri était déjà candidat à la présidentielle prévue initialement le 18 avril, avant que celle-ci ne soit annulée dans une tentative d’Abdelaziz Bouteflika de se maintenir au pouvoir. Il a finalement été poussé à la démission le 2 avril.
« Le temps joue contre nous et plus la révolution dure dans le temps, plus les risques augmentent, notamment les risques sécuritaires », a poursuivi M. Ghediri, estimant que le chef de la puissante armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, a eu raison « en mettant en garde les Algériens ». Mercredi, le général Gaïd Salah a mis en garde contre la poursuite des manifestations antirégime, et s’est engagé à ce que l’armée veille à la « transparence » du processus de transition.
Jeudi, le Front de Libération nationale (FLN), parti présidentiel, et le Rassemblement national démocratique (RND), pilier de la majorité, ont salué le processus de transition soutenu par l’armée. Dans un communiqué transmis à l’AFP, le FLN a « exprimé sa satisfaction de voir prévaloir la solution constitutionnelle pour dépasser la crise actuelle », et salué « l’engagement du commandement de l’armée de garantir le bon déroulement des élections présidentielles ».
De son côté, le RND s’est dit « satisfait du discours du vice-ministre de la Défense qui a assuré que l’institution militaire allait accompagner le processus transitoire, garantir les conditions de probité et de transparence du processus électoral, respecter la Constitution et défendre le pays de toute tentative de déstabilisation étrangère ».
En milieu de journée à Alger, quelques centaines de manifestants se sont rassemblés près de la Grande Poste, en dépit de cordons policiers empêchant l’accès au parvis de ce bâtiment devenu l’épicentre du mouvement de contestation qui dure depuis près de deux mois. Le ministère de l’Intérieur a annoncé jeudi que les inscriptions sur les listes électorales seraient ouvertes du 16 au 23 avril, et que les formulaires de candidature à la présidentielle pouvaient être retirés au ministère, sans préciser de date.
D.C avec AFP
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