Une femme britannique a donné naissance à sa propre petite-fille à l’âge de 55 ans, après avoir agi comme mère porteuse pour sa fille qui est née sans utérus.
Emma Miles est légalement la mère de sa petite-fille Evie, conçue par FIV.
Sa fille, Tracey Smith, 31 ans, savait depuis l’âge de 15 ans que si elle voulait un jour avoir un enfant, il lui faudrait une mère porteuse. Elle n’avait pas d’utérus, mais des ovaires et des trompes de Fallope.
Au fil des ans, sa mère avait mentionné la possibilité qu’elle puisse agir comme mère porteuse, mais ce n’est que lorsque Tracey s’est mariée en 2016 que cela est devenu une perspective sérieuse.
Emma Miles a perdu quelque 38 kg pour atteindre un poids de santé pour la grossesse, selon Wales Online, et a déménagé à plus de 160 km de chez elle dans le sud du pays de Galles pour se rapprocher de sa fille.
Elle a donné naissance par césarienne le 16 janvier à Evie, qui pesait 3,5 kg, selon les informations de la BBC.
« Je suis très reconnaissante envers Maman pour le cadeau incroyable qu’elle nous a fait », a confié Tracey Smith à Wales Online. « Chaque moment de chagrin d’amour valait la peine d’avoir notre petit bout de chou dans les bras. »
Les grossesses après l’âge de 35 ans comportent un risque accru de développer une pré-éclampsie, une pathologie qui peut être potentiellement mortelle pour la mère ou le bébé à naître.
Mais Emma Miles a balayé ces préoccupations.
« Malgré mon âge, je n’avais pas du tout peur d’accoucher. »
« Je me suis toujours concentrée sur ce truc spécial pour ma fille. »
Tracy Smith a dit que quand les scanners ont révélé qu’elle n’avait pas d’utérus, cela a bouleversé son monde.
« J’ai eu le cœur brisé à l’idée de ne pas porter mon propre enfant. J’ai toujours su que je voulais être maman, même à 15 ans. »
« Juste après le diagnostic, ma mère m’a proposé de faire ce qu’elle pouvait pour m’aider. Je savais qu’elle voulait dire qu’un jour elle porterait mon enfant pour moi. »
« Au fil des ans, elle en a parlé en passant, mais nous n’avons jamais vraiment fait de plan ferme. »
« Ce n’est qu’après ma rencontre avec Adam et nos fiançailles en 2016 qu’il a abordé le sujet des enfants. »
Cependant, Tracey s’inquiétait du fait d’avoir recours à une mère porteuse. Selon la loi britannique, peu importe qui est la mère génétique de l’enfant, la mère porteuse et son mari bénéficient automatiquement des droits parentaux.
« C’était un risque énorme », dit-elle.
Certaines mères porteuses développent naturellement un très fort attachement maternel au nouveau-né qu’elles portent depuis 9 mois, mais Emma Miles dit qu’elle ne se sent que comme une fière grand-mère.
« C’est ma petite-fille », a-t-elle dit au Cambrian Times. « Elle a toujours été la fille de Tracey, j’étais cuisinière en chef et je lui ai passé le relais. »
La maternité de substitution soulève des questions juridiques
La maternité de substitution par fécondation in vitro n’existe que depuis une quarantaine d’années, ce qui a engendré divers paradoxes et défis juridiques en ouvrant le monde de la maternité de substitution à un plus grand nombre de personnes et en créant de nouveaux conflits potentiels entre différents types de parents.
Par exemple, une mère porteuse du Texas a demandé que la loi soit modifiée après que les parents biologiques du bébé qu’elle portait lui ont ordonné d’avorter leur bébé, ce qu’elle a refusé de faire.
Stephanie Levesque, qui a été mère porteuse à trois reprises, a donné naissance à un bébé quelques jours avant Noël, le 21 décembre 2017, au Medical City Women’s Hospital à Dallas.
Les médecins lui avaient dit des semaines auparavant que l’enfant souffrait d’une grave malformation cardiaque, ce qui avait incité les parents biologiques à exiger qu’elle avorte l’enfant en raison du risque. Mme Levesque a dit que cela allait à l’encontre de ses croyances et qu’elle refusait d’aller jusqu’au bout.
Mme Levesque a confié que la confrontation avec les parents l’avait amenée à demander aux législateurs de réviser les lois sur la maternité de substitution dans l’État. Elle veut protéger les parents biologiques et leurs mères porteuses.
Mme Levesque a dit que lorsque le 21 décembre est arrivé, le personnel de l’hôpital a emmené le petit garçon quelques instants après la naissance. À ce jour, elle confirme ne rien savoir de lui.
« Je ne connais pas son nom. Je ne sais pas combien il pesait. Je ne sais pas s’ils ont choisi de le faire opérer », a-t-elle dit à la station. « Je suppose qu’ils l’ont immédiatement emmené à l’USIN (Unité de soins intensifs néonatals), mais en fait je n’en sais rien, je n’en sais rien du tout. »
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