Les actions du fabricant de vaccins contre le mpox, Bavarian Nordic, ont connu une hausse cette semaine après que le PDG de l’entreprise a annoncé que l’entreprise pourra fournir 10 millions de doses de vaccins, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ayant déclaré une urgence de santé publique.
« Nous avons des stocks et nous avons les capacités nécessaires. Ce qui nous manque, ce sont les commandes », a déclaré Paul Chaplin, PDG, à Bloomberg cette semaine.
Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) avaient déclaré avoir besoin de 10 millions de doses pour faire face à l’épidémie de variole du singe qui s’est propagée de la République démocratique du Congo à d’autres pays africains. L’OMS et d’autres autorités sanitaires affirment que la souche de mpox semble être plus mortelle qu’un variant précédent ayant provoqué une épidémie mondiale en 2022 et 2023.
Lors de l’entretien, M. Chaplin a fait savoir que son entreprise disposait de 300.000 doses de vaccin prêtes à être distribuées immédiatement, tout en ajoutant que 2 millions de doses pourraient être fournies à l’Afrique d’ici à la fin de 2024. « Nous sommes déjà à la fin du mois d’août, il faut donc vraiment accélérer la prise de décision pour pouvoir le faire », a-t-il déclaré.
Au cours des cinq derniers jours, l’action de sa société a augmenté d’environ 49 %, pour atteindre environ 14,11 dollars par action vendredi après-midi.
Vendredi, Bavarian Nordic a également soumis des données relatives au vaccin à l’autorité de régulation sanitaire de l’Union européenne afin d’étendre l’utilisation de son vaccin aux enfants âgés de 12 à 17 ans.
« Les enfants et les adolescents sont touchés de manière disproportionnée par le virus mpox dans l’épidémie qui sévit actuellement en Afrique, ce qui souligne l’importance et l’urgence d’élargir l’accès aux vaccins et aux thérapies pour cette population vulnérable », a déclaré M. Chaplin dans un communiqué.
Emergent BioSolutions, une entreprise américaine qui a racheté un fabricant de vaccins antivarioliques à Sanofi en 2017, a également vu son action augmenter de 54 % au cours des cinq derniers jours, passant à environ 10,64 dollars par action.
Depuis le début de l’épidémie en janvier 2023, le Congo a enregistré 27.000 cas et plus de 1.100 décès, principalement chez les enfants.
Déclaration d’urgence
L’OMS a déclaré que l’apparition récente de la maladie représentait une « urgence de santé publique de portée internationale », soit la forme d’alerte la plus élevée de l’agence, lorsque des maladies se propagent selon des modalités nouvelles ou inhabituelles.
Une déclaration similaire a été faite pour l’épidémie de mpox en 2022 et 2023, pour le Covid-19 en 2020, et pour une demi-douzaine d’autres agents pathogènes depuis 2005.
La déclaration de l’OMS fait suite à un label similaire délivré par le Centre africain de contrôle des maladies (CDC) en début de semaine. De leur côté, les Américains ont lancé une alerte sanitaire au début du mois d’août, invitant les médecins à être attentifs aux symptômes du mpox.
La Suède a confirmé en début de semaine son premier cas d’infection par la souche la plus sévère du mpox, le premier à avoir été détecté en dehors de l’Afrique.
« Dans l’après-midi, nous avons eu la confirmation qu’un cas de la forme la plus grave du virus mpox, appelée clade I, a été enregistré en Suède », a déclaré le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Jakob Forssmed, lors d’une conférence de presse.
De son côté, le CDC européen a déclaré qu’il était probable que d’autres cas importés de mpox soient recensés sur le continent. L’agence a revu à la hausse son évaluation des risques, mais a ajouté que le risque de transmission restait faible.
Le mpox est une infection virale qui provoque des symptômes grippaux et des lésions remplies de pus et qui, bien que généralement bénigne, peut être mortelle. Les enfants, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme les séropositifs, courent un risque accru de complications.
Le virus se propage par contact étroit et est classé en deux groupes viraux distincts appelés clades : le clade I, qui comprend un variant présentant la forme la plus grave du virus, et le clade II, dont un variant a provoqué l’épidémie de 2022.
Avec Reuters
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