Des parlementaires américains démocrates et républicains ont demandé au gouvernement de Joe Biden d’« interdire » au dirigeant de Hong Kong de participer au sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) qui se tiendra en novembre à San Francisco.
John Lee, le chef de l’exécutif de Hong Kong (place financière membre de l’APEC) fait l’objet de sanctions américaines pour son rôle dans l’étouffement des manifestations pro-démocratie qui se sont déroulées en 2019 dans la ville du sud de la Chine.
« Inviter (une personne sanctionnée ayant violé) les droits humains est un affront pour tous ceux qui ont été persécutés par le Parti communiste chinois et (la Chine), et ses mandataires à Hong Kong », ont dénoncé mercredi les parlementaires, dont le sénateur de Floride Marco Rubio, dans une lettre ouverte au secrétaire d’État américain Antony Blinken.
« Lee n’est pas autorisé à se rendre aux États-Unis »
Le département du Trésor américain avait déclaré en 2020 que M. Lee était impliqué dans « la coercition, l’arrestation, la détention ou l’emprisonnement d’individus » en vertu de loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin. « En raison de son statut de personne sanctionnée, le chef de l’exécutif Lee n’est pas autorisé à se rendre aux États-Unis, sauf si l’administration lui accorde une dérogation », indiquent les signataires de la lettre.
La secrétaire d’État adjointe, Wendy Sherman, avait confirmé son intention d’inviter M. Lee, selon les parlementaires. « En tant qu’hôte, nous pensons qu’il est important d’encourager le dialogue économique régional et que les États-Unis et la Chine travaillent ensemble pour maintenir la stabilité macroéconomique mondiale », avait-t-elle déclaré. Le dirigeant communiste chinois Xi Jinping devrait également participer au sommet de l’APEC.
Les autorités de Hong Kong ont arrêté plus de 10.000 personnes au cours des manifestations pro-démocratie de 2019. Depuis l’adoption en 2020 de la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, presque tous les partis d’opposition, des journalistes et des défenseurs de la liberté de la presse ont été poursuivis et plusieurs médias ont cessé leurs activités.
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