Ce mercredi 12 avril sur BFMTV, Églantine Éméyé a dévoilé que la mort de son fils n’avait aucun lien avec l’autisme dont il souffrait. Le garçon de 17 ans est décédé le 20 février dernier.
C’est la première fois qu’Églantine Éméyé s’exprime publiquement depuis le décès de son fils Samy, polyhandicapé et souffrant d’un autisme sévère. Invitée d’Olivier Truchot et d’Alain Marschall ce mercredi, elle a tenu à préciser que les causes de la mort de Samy n’étaient pas liées à son autisme.
« Une part de moi s’accroche à l’idée qu’il ne souffrira plus jamais »
« Ce n’est pas parce qu’on est autiste qu’on décède à 17 ans. Ça n’a rien à voir », a expliqué l’animatrice du service public. L’adolescent est décédé à la suite d’un « trouble très particulier », à savoir un accident vasculaire dans la moelle épinière.
Lorsque l’un des journalistes lui a demandé si elle ressentait une sorte de « délivrance », en se disant que son fils ne souffrait plus, elle a d’abord abordé cette question sous l’angle de son fils aîné. Elle avait demandé à ce dernier « d’accepter cette idée-là » pour que cela l’aide dans son deuil. « Autorise-toi aussi des sentiments ambivalents et te dire qu’il y a une part en toi qui est soulagée », lui a-t-elle suggéré.
« En tant que maman, c’est plus difficile, parce que c’est mon bébé et que je le connaissais suffisamment bien pour savoir les moments de bonheur qu’il pouvait avoir », a-t-elle poursuivi, soulignant qu’une part d’elle « s’accroche à l’idée qu’il ne souffrira plus jamais ». Elle avait d’ailleurs demandé à des médecins si l’état de son fils, en vieillissant, allait continuer à se dégrader. Ils lui avaient effectivement confirmé que dans cet état de handicap, son corps allait s’user.
Églantine Éméyé (@Eglantine_EMEYE), animatrice, témoigne de la mort de son fils autiste sur BFMTV pic.twitter.com/5mnuBgyycK
— BFMTV (@BFMTV) April 12, 2023
« Accrochez-vous, on ne vous laissera jamais tomber »
« J’avais des moments magnifiques avec mon fils. L’espoir qu’avec tout ce qu’on mettait en place autour de lui, les jours meilleurs allaient venir et je pense que c’est l’espoir qu’ont toutes les familles », a-t-elle encore confié.
Églantine Éméyé a tenu à rassurer les parents d’enfants autistes : « J’ai envie de leur dire ‘accrochez-vous’, on ne vous laissera jamais tomber. On est de nombreuses associations à œuvrer et on continue le combat. » Elle a aussi invité l’État à « créer des places » pour ces enfants, estimant « qu’aujourd’hui, on a été au bout de ce qu’on pouvait dans l’inclusion ». « On peut avoir des enfants et des adultes autistes qui souffrent trop longtemps avant qu’un médecin accepte de les regarder, de les soigner et qu’on comprenne la maladie. C’est un handicap qui est très difficile à gérer », a-t-elle également stipulé.
Ce qui lui manque le plus, « son odeur » et « sa façon d’exprimer son bonheur »
Abordant ce qui lui manque le plus, elle a avoué que c’était « son odeur » et « sa façon d’exprimer son bonheur ». Ils font du « flapping », c’est-à-dire des battements rythmés de mains ou de bras, ce qui est « très typique chez beaucoup d’autistes non verbaux ». « C’est d’une telle innocence, d’une telle franchise, c’est tellement spontané. Il n’y a pas de sentiment de bonheur plus vrai. C’était magnifique de le voir faire ça », a-t-elle ajouté.
Présidente de Un pas vers la vie – une association créé en 2008 ayant pour but de sensibiliser le grand public à l’autisme et d’aider les familles confrontées à ce type de handicap – elle a indiqué se sentir « toujours mère d’un enfant handicapé ». Selon elle, il y a énormément d’autistes « qu’il faut prendre en charge parfois très très tôt, pour que les familles ne sombrent pas ».
De son combat contre l’autisme, Églantine Éméyé avait réalisé un documentaire intitulé « Mon fils, un si long combat », en 2014. Diffusé sur France 5, celui-ci racontait le quotidien de la mère de famille avec Samy. Églantine Éméyé a également écrit le livre Le voleur de brosses à dents (éditions Robert Laffont, 2015).
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