Pour sa première sortie publique de l’année, Emmanuel Macron est venu inaugurer mercredi, sous haute sécurité, la nouvelle Maison du handball de Créteil, où l’attendaient environ 150 manifestants aux cris de « Macron démission ».
Interpellé par des journalistes sur les débuts difficiles du « Grand débat national » décidé en réponse au mouvement des « gilets jaunes », le chef de l’État a botté en touche, soulignant qu’il y avait « un gros travail de préparation qui se poursuit ».
Arrivé vers 15h30, le chef de l’État était venu saluer les joueurs de l’équipe de France, championne du monde en titre, qui s’envolait deux heures plus tard pour l’Allemagne où elle disputera son premier match du Mondial, qui démarre jeudi.
Le comité d'accueil, composé de syndicalistes et #GiletsJaunes, pour la visite d'Emmanuel Macron à Créteil tenu à bonne distance par la police. pic.twitter.com/gJKicn0ZDb
— Samuel Boivin (@Sam_Boivin) January 9, 2019
Aux cris de « Macron démission » et des slogans sur les salaires et les retraites, environ 150 personnes, attendaient le président de la République sur un rond-point, à environ 900 mètres de la Maison du handball.
En face d’eux, de nombreux CRS qui les empêchaient d’approcher. Le bâtiment était protégé par un cordon de sécurité à plus de 600 mètres à la ronde.
À Créteil, les forces de l'ordre utilisent les lacrymogènes pour disperser les manifestants et les #GiletsJaunes qui tentent de s'approcher du gymnase où se trouve Emmanuel Macron afin de faire entendre leur colère.pic.twitter.com/xNwey1Zre6
— Jean Hugon
Un appel à un rassemblement unitaire avait été lancé par plusieurs organisations syndicales (lycéennes, étudiantes et de mal-logement), rejoints sur place par une poignée de « gilets jaunes », pour faire un front commun contre la politique gouvernementale.
« Police nationale, milice du capital » ou « Macron t’es foutu, les travailleurs sont dans la rue », ont scandé les manifestants. Quand quelques manifestants ont tenté de franchir le cordon de sécurité, de légers heurts ont éclaté avec des CRS qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Des participants pacifiques gazés par les forces du régime
Gérard, 65 ans, enseignant à la retraite, est venu dénoncer la politique « néolibérale du gouvernement »: gilet jaune « de cœur », il explique que pour lui, « aujourd’hui, on ne vit pas, on survit. Il faut dire stop ».
Cette visite intervient à trois jours de l' »acte 9″ des « gilets jaunes » et alors que le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé lundi une nouvelle loi « anticasseurs » avec un fichier s’inspirant des lois anti-hooligans et un durcissement des sanctions contre les casseurs et les manifestations non déclarées.
D. S avec AFP
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