Paris, acte 18 des « gilets jaunes ». Samedi, les forces de l’ordre ont fait usage de nouveaux accessoires, notamment un gaz sous forme de « poudre incapacitante ».
Répandu dans l’après-midi au niveau du rond-point des Champs-Élysées par un véhicule blindé de la gendarmerie, ce gaz qui fait partie de l’arsenal du maintien de l’ordre, est une première dans une manifestation. Propulsé par air comprimé, ce liquide « incapacitant » est capable d’arrêter net les manifestants en mettant les gens à terre, même avec des masques. Stockée dans le véhicule blindé à roues de la Gendarmerie (VGRB), cette poudre sous pression peut être équivalente à 200 grenades lacrymogènes.
Le service d’informations et de relations publiques des armées (SIRPA) a confirmé ce procédé « pour disperser une foule hostile et de plus en plus violente sur le secteur de l’Arc de Triomphe ». L’ordre aurait ainsi été « donné aux unités par la préfecture de police ». La préfecture de police indique que ce « gaz poudre » a été diffusé « en petites poussées ».
#GILETSJAUNES : UTILISATION D’UN NOUVEAU GAZ DEPUIS LES « TANKS » VRBG DE LA GENDARMERIE MOBILE (!)
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— TARANIS NEWS (@TaranisNews) 16 mars 2019
De son côté, un journaliste de Taranis News a filmé la scène et a confirmé que les forces de l’ordre s’en sont servi, sa vidéo à l’appui. On y voit un gaz s’échapper d’un de ces véhicules blindés à roues.
Ce même journaliste interroge un gendarme : « Vous avez un petit problème technique ? Il est question d’une arme à base de gaz CS en poudre. Qu’est ce qui est sorti ? » « Je sais pas », lui déclare le gendarme.
Apparement c’etait une fuite, le commandant est venu gueuler sévèrement sur les tankistes ! (video ce soir) https://t.co/HMJSoYy4ha
— Gaspard Glanz (@GaspardGlanz) 16 mars 2019
Contacté par CheckNews, le journaliste raconte : « Il n’y avait aucune agitation à ce moment-là. Mais je me suis approché un peu trop près. Est-ce qu’il y a eu une fuite, ou est ce que le gendarme a voulu envoyer un petit coup de gaz pour me faire partir ? je ne sais pas. Mais comme j’avais le vent dans le dos, je n’ai rien senti du tout. En revanche, les gendarmes qui étaient à gauche du blindé en ont pris dans la tronche ».
#HalteAuFake Non, la gendarmerie ne dispose pas d’une arme secrète sur ses véhicules blindés à roues.
Pas plus qu’elle ne dispose de sabre laser… #VBRG pic.twitter.com/Xtbm4TQxL9— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) 11 décembre 2018
Contactée par CheckNews, la préfecture de police confirme l’utilisation de « gaz poudre » par un VBRG, « en petites poussées », sans autres commentaires.
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