Après le vol et la dégradation de plusieurs objets disposés sur la tombe de sa fille, un père a lancé un « avis de recherche » sur les réseaux sociaux pour tenter de recueillir des renseignements, mais aussi pour sensibiliser sur le problème des vols dans les cimetières.
Le dimanche 21 juin, Cyrille Balan, un habitant de Noaillac, village de moins de 500 âmes situé dans le sud de la Gironde, à environ 70 kilomètres de Bordeaux, a lancé un appel à l’aide sur les réseaux sociaux.
Après avoir perdu sa fille Clémence le mois dernier, ce père de famille a constaté avec stupeur que des objets qu’il avait apportés sur la sépulture de l’adolescente avaient été dérobés.
La semaine précédant la fête des pères, il s’était notamment lancé dans la construction d’une fontaine munie d’un panneau photovoltaïque et de plusieurs nénuphars.
Un moyen pour M. Balan de faire le deuil de son enfant qui aurait eu 16 ans en mai. Une fois terminée, il a déposé sa création sur la sépulture de Clémence, qui repose dans le cimetière de Monségur, à une vingtaine de kilomètres au nord de Noaillac.
« J’ai amené la fontaine le jeudi [le 18 juin, ndlr]. J’ai vraiment besoin de cela pour continuer à avancer. Le samedi, je suis allé au cimetière le matin pour arroser les fleurs. Le soir, quelqu’un avait volé la fontaine et trois lamas. Je ne vous cache pas le choc que cela était », raconte M. Balan dans les colonnes du Républicain.
« Voler pour manger, pour survivre, c’est une chose, mais dans ce cas… Je demande juste à faire mon deuil », ajoute-t-il.
Le 21 juin, Cyrille Balan a publié un billet sur Facebook afin de lancer « un avis de recherche » pour tenter de retrouver les objets ayant été dérobés sur la tombe de sa fille.
« Ma fille a rejoint sa sépulture depuis un mois et après les dégradations des anges il y a deux semaines, voilà qu’on a volé des offrandes à mon bébé », écrit le père de Clémence.
« Déjà qu’il est très dur pour des parents qui ont perdu leur seule raison de vivre de rester debout, des personnes mal intentionnées ajoutent du chagrin à leur douleur », ajoute-t-il.
Une plainte déposée à la gendarmerie
S’il n’est pas sûr de pouvoir retrouver les objets volés, le Noailhacois espère désormais que la tombe de sa fille ne sera plus la cible de « saccages ». « Je suis à bout de force de me battre pour rester debout », confie M. Balan.
Après sa publication, plusieurs internautes ont réagi au billet rédigé par le père endeuillé.
« Il y a beaucoup de commentaires d’indignation et de réconfort. Je me suis rendu compte que les vols étaient courants dans les cimetières », observe Cyrille Balan.
« Mon but n’est pas de retrouver la fontaine ni d’accuser, mais de sensibiliser. Ce n’est pas une question financière mais plutôt un préjudice moral. On est dans la souffrance d’une perte et on nous inflige ça en plus », précise-t-il.
« S’il y avait la possibilité d’installer des caméras… Ne serait-ce qu’aux entrées des cimetières… Je ne pense pas que les personnes qui ont de bonnes intentions soient dérangées, ce sont plutôt celles qui ont de mauvaises intentions. Je ne demande pas à espionner les gens mais à protéger les sépultures », conclut le Girondin.
Il a déposé plainte auprès de la gendarmerie de Monségur.
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