Dans la nuit de mercredi à jeudi, chaque belligérant a frappé le camps adverse, entrainant la mort de 3 personnes et faisant au moins 20 blessés.
Au moins deux civils ont été tués dans ces bombardements à Odessa et Mykolaïv, autre ville du sud ukrainien, ont indiqué les autorités locales qui ont diffusé d’impressionnantes images montrant des bâtiments en flammes et des façades détruites.
« Une nuit d’enfer pour notre peuple ! »
A Odessa, le corps d’un gardien d’immeuble a été « retrouvé sous les décombres » après une frappe qui a détruit « un bâtiment administratif » dans le centre et endommagé plusieurs immeubles résidentiels, selon le gouverneur de la région Oleg Kiper. Il a précisé que le consulat de Chine a également été « endommagé » dans l’attaque.
A Mykolaïv, « au moins cinq immeubles résidentiels ont été endommagés », a indiqué le maire Oleksandre Sienkevitch, son adjoint Anatoli Petrov précisant qu’un corps a été retrouvé. Ces frappes ont fait plus de 20 blessés, selon les différents bilans cumulés des autorités locales.
« Une nuit d’enfer pour notre peuple ! », a réagi le patron du service ukrainien des Situations d’urgence, Serguiï Krouk, l’armée de l’air ukrainienne indiquant que Moscou a lancé au total 38 missiles et drones sur les deux villes.
« Malheureusement, il n’a pas été possible d’intercepter tous les missiles, en particulier les missiles supersoniques Kh-22 et Onyx, qui sont très difficiles à détruire », a précisé sur Telegram Oleg Kiper. Ces missiles, rarement tirés par Moscou, avaient déjà été utilisés lors de l’attaque russe dans la nuit de mardi à mercredi, qui a ciblé les terminaux céréaliers et les infrastructures portuaires d’Odessa et de Tchornomorsk, détruisant des silos et, notamment, 60.000 tonnes de grains.
Des frappes ukrainiennes régulières en profondeur des lignes
Dans le nord-ouest de la péninsule annéxée de Crimée, « quatre bâtiments administratifs ont été endommagés » par des attaques de drones ukrainiens, a indiqué le gouverneur local installé par Moscou, Sergueï Aksionov, sur Telegram. « Une adolescente est morte » dans cette attaque, a-t-il ajouté.
L’incendie qui s’est déclaré mercredi sur un terrain militaire de l’est de la Crimée, nécessitant l’évacuation de plus de 2000 personnes, était lui toujours en cours. La fréquence des détonations, qui pourraient être celles de stocks de munitions, « a considérablement diminué », ont indiqué sur Telegram les autorités locales.
Kiev n’a pas revendiqué mais frappe régulièrement des garnisons ou des stocks de matériel russes en profondeur des lignes, jusque dans la péninsule de Crimée.
Sur le front, les combats se concentrent dans l’est de l’Ukraine où les deux armées se font face. Près de Koupiansk, dans le nord-est, la Russie a assuré mercredi avoir avancé d’un kilomètre.
Moscou menace les bateaux en route vers les ports ukrainiens
Après son retrait de l’accord permettant l’exportation des céréales ukrainiennes, Moscou a aussi menacé les bateaux en route vers les ports ukrainiens, assurant qu’ils seraient désormais « considérés comme des bateaux transportant potentiellement des cargaisons militaires ».
Le Kremlin s’est retiré mardi de l’accord signé en juillet 2022 sous l’égide des Nations unies et de la Turquie, dénonçant les entraves au commerce de ses propres engrais et produits agricoles. Vladimir Poutine a assuré mercredi que la Russie était prête à revenir à l’accord si ses demandes étaient réalisées « dans leur totalité », accusant les Occidentaux de « chantage politique ». Conséquence de la fin de l’accord, le blé a clôturé mercredi à 253,75 euros la tonne sur le marché européen, en hausse de plus de 8%.
En réponse, Kiev demande désormais la mise en place de « patrouilles militaires » navales sous mandat de l’ONU, a indiqué à l’AFP Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne. Il a également exclu toute négociation avec Moscou, dont l’objectif est selon lui de « détruire » l’Ukraine.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.